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290 DE LA NOBLESSE

Les registres de maintenues de Champagne . 514

La généralité d’Amiens 460

La généralité de Soissons 350

L’Artois 200

La généralité de Limoges, comprenant le Limousin, l’Angoumois et l’Election de Bourganeuf, dans la Marche 766

Le Languedoc 1,627

L/Auvergne ■• 357

La généralité de Mautauban, comprenant le Rouergue, le Quercy et les pays de Foix, de Comminges et d’Armagnac 745

La gén§ralité de la Rochelle, comprenant TAunis et la Saintonge 235 La généralité de Tours, comprenant la Touraine, I’Anjou et le Maine. ... 693 En compulsant les listes 61ectorales des cinq départements de la Bretagne, nous voyons que de ces 2,084 families, il n’en reste plus qu’environ 600 de nos jours. En attribuant en moyenne deux branches a chacune de ces families et trois males par branche, on arriverait au chiffre de 3,600 gentilshommes bretons, et comme la population de la Bretagne est le douzifeme de celle de la France, on trouverait pour la France entifcre 7,208 families nobles, donnant un effectif de 43,200 m&les. Encore pour que ce calcul ne soit pas exagér6, faut-il que les autres provinces soient aussi riches en noblesse et les families aussi nombreuses qu’en Bretagne. Or, Ton a pu voir plus haut que, h Texception de la Normandie, les autres provinces, dont nous avons pu consulter les registres, n^offraient qu’un bien petit nombre de gentilshommes

  • .

Combien reste-t-il de families pouvant remonter authentiquement leur origine jusqu’i l’6tablissement des noms héréditaires auxi f et principalement au xn* siftcle ?

— Dos calculs, basgs sur des verifications plusieurs fois renouvetees dans les 

ohartes de notre histoire, font txmnattre que les families qui y sont mentionnées vont disparu h raison de deux cinquifcmes par sifecle. Aussi les families patricienne seraient bien clairsemées de nos j ours, si la noblesse ne s’6tait pas recrutie au moyen des anoblissements, dans une proportion 6gale au moins aux extinctions, qu’indSpendamment de toutes autres causes, les guerres et les revolutions ont amenées. Enfln, combien y a-t-il aujourd’hui de gens qui se prStenderft nobles en France ?

  • D’apr&s Sieves, le nombre des nobles en Prance 6tait de 110,000, en y comprenant les hommes, les

femmes et les enfants. Selon Lavoisier, ce nombre n’6tait que de 83,0C0 ou un trois-centieme de la population, ce qui suppose, d’apres M. Leonce de la Vergne, 20 ou 2.5,000 chefs de famille au plus. (Revue des Deiix- Mo tides, novembre 1858, la Revolution etl’Agriculture.) Ce chiffre se rapproche de celui indique par M. H. Taine {Origines de la France contemporaine, T. I. l’ancien regime p. 521. note 1.) « En ddpouillant les listes des gentilshommes qui ont vot£, directement ou par procuration aux elections pour les Etats g£n£raux en 1789, on voit que chacun de ces nobles repr £sente un peu moins d’une famille, puisque le fils d’un propri^taire de flef, vote s’il a 25 ans. Je ne crois done pas qu’on se trompe beaucoup, en 6valuant a 26 ou 28,000 le nombre des families nobles, ce qui a raison de 5 person nes Dar famille, donne 130,000 ou 140,000 nobles. — La France en 1789 ayant 27,000 lieues carries et 26,000,000 d’habitants, on peut compter une famille noble par lieue Carre’s et par 1000 habitants. »

Suivant M. Nourrisson (Ancienne France et Revolution, chap. Ill) « sous Louis XVI la noblesse comprenait a peu pres cent mille individus repartis entre dix sept mille families, lesquelles pouvaient se decomposer de la maniere suivante : trois mille families dont la noblesse remontait a 400 ans, huit mille qui la devaient aux charges dont elles etaient revenues, six mille a l’achat de lettres d’anoblissement. 9

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