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Maulévrier à Nuaillé traverse du S. au N. le territoire dans toute sa longueur, rejoint de dr. et de gauche par deux ou trois chemins vicinaux. Par le centre, du N.-E. au S.-0., circule le ruiss., du Trézon, autrement dit de Perronne, dans une vallée sinueuse et profondément encaissée, où il traverse les étangs de la Chalouère (2 hect. 30), de Fromenteau (1 hect. 12), et de Montour (1 hect. 76) avec moulin à eau, jusqu’au confluent du ruiss. de la Fardellerie, qui descend du N. en formant limite avec Mazières.

En dépendent le vill. des Gautrèches (10 mais., 35 hab.), le chât. de la Crilloire et 39 fermes ou écarts.

Perdu à distance de toutes les voies, au centre des forêts de Breil-Lambert, de Vézins, de Chantelonp, le pays formait jusqu’à la Révolution et depuis une date inconnue, tout au moins dés le XVe s., une fillette ou succursale, avec simple chapelle, desservie par un vicaire, dans l’immense paroisse de St-Hilaire des Echaubrognes, dont la séparaient la paroisse trés-restreinte et la ville de Maulévrier. La loi du 5 juillet 1791 annexa la succursale à cette dernière, en la rattachant au département de Maine-et-Loire, mais ne fut appliquée qu’en vertu d’un arrêté du 29 messidor an V, qui n’eût même de réalisation qu’en 1807. — Une ordonnance du 3 juillet 1843 a érigé son ressort particulier en paroisse distincte ; — et depuis lors une rivalité, constamment en éveil, sollicitait la création d’une commune que la loi, votée le 2, promulguée le 17 février 1864, après dix ans de discussions et d’enquêtes, a constituée enfin. La paroisse nouvelle avait compris dans son ressort 1,128 hectares ; il y fut annexé, pour former la commune, quatre métairies de Maulévrier (230 hectares), sept d’Yzernay (282 hect.). Ce sont du moins les données qu’acceptent et que votent la délibération du Conseil général du 28 août 1863 et la loi du 2 février 1864. Néanmoins ces deux documents officiels et constitutifs de l’état-civil communal constatent une superficie — non pas de 1,740 hect. comme l’indiquaient les éléments primordiaux, — mais seulement de 1,678 hect., — c’est le chiffre donné par la Carte Cantonale, — et le Cadastre, qui détaille et fixe l’état réel, la réduit encore à une surface imposable de 1,208 hectares, qui doit être la contenance exacte et définitive, — dont 60 hect. de bois, 160 h. de prés, le reste en labours.

Population : 646 hab. en 1866. — 622 hab. en 1872. — 614 hab. en 1876.

Un moulin à eau ; — 2 moulins à vent ; — nombreux métiers pour la fabrique de Cholet ; — engrais de bœufs et de moutons pour les marchés de Cholet, Chemillé et Châtillon.

Bureau de Poste et Perception de Maulévrier.

Mairie avec Ecole publique laïque de garçons, — Ecole publique de filles (Sœurs de St-Charles), l’une et l’autre construites en 1868-1869 (arch. Fiévé, de Cholet)»

L’Eglise, dédiée à Notre-Dame, a été construite en 1855 de style ogival du XIIIe s. (archit.

Tournesac et Tessié), sur un terrain donné par M. Cesbron ; — la voûte n’en a été entreprise qu’en 1856 par adjudication du 27 avril.

L’ancienne chapelle, avec portail ogival, s’élève encore sans clocher, au centre du bourg, le pignon surmonté d’une double brétêche, les murs intérieurs peints à fresque, les tirants des charpentes grossièrement sculptés d’étoiles et de tôles grimaçantes, XV-XVIe s. — On y conserve plusieurs pierres tombales, dont celle de Poupard, prêtre, † le 17 mai 1699, sculptée d’un calice et d’une croix, — et celle de Pierre Brosse, † le 12 janvier 1731. — Les matériaux et le sol en ont été vendus par la commune le 15 mai 1858 ; mais l’œuvre n’a pas été détruite.

Le Cimetière nouveau est établi sur un terrain acquis par acte du 2 novembre 1855. En dehors du bourg, sur le chemin d’Yzernay, se rencontre une petite chapelle dite de l’Arceau, où viennent en pèlerinage les épouses infécondes. Sur le pignon, une croix en granit porte un Christ grossièrement entaillé ; au-dessous, on lit sur les montants : Jean Lepage, 1650, nom du fondateur et date de l’érection.

La petite paroisse de la Crilloire, V. ce nom, se trouve actuellement englobée sur le territoire.

Tout-le-Monde dépendait avant 1789, comme St-Hilaire des Echaubrognes , du Doyenné de Vihiers, de l’Evêché de Poitiers jusqu’en 1317, de Maillezais jusque 1648, plus tard de la Rochelle, — au civil, du comté de Maulévrier, du Présidial et de la Sénéchaussée d’Angers, de l’Election de Montreuil-Bellay, du Grenier à sel et du District de Cholet.

Maires : Chéron, 1864. — Cesbron, 1871, 1878.

Arch. de M.-et-L. Série M. — Notice Mss. de M. Spal. — Notes Mss. do M. Boutillier de St-André. — Répert. arch., 1868, p. 98.

Tout-lui-Faut, cl., Cne de Châtelais ; — ham., Cne de Montjean ; — f., Cne de Soucelles.

Touvairie (la), Cne de St-Georges-sur-L.

Touverius, — V. le Thouet.

Touvois, f., Cne de Bouchemaine, vendue nalt le 12 avril 1791 sur le Séminaire d’Angers ; — cl., Cne de Châteauneuf, — Le lieu et mét. de Touvoie 1540 (C 106, f. 129). — En est sieur Jacq. Dumortier 1540, René Dumortier 1625 (Mss. 917, f. 166), acquise le 10 octobre 1740 par les Carmélites d’Angers ; — chât., Cne de Maulévrier. — La maison et cour seigneuriale du lieu de T. 1539 (C 105, f. 368).- Anc. château avec très-haute et vaste salle, qui conserve une fenêtre grillée et une porte d’une épaisseur extraordinaire. — En est sieur François de Touvois 1539, qui relève de Maulévrier, René Serpillon 1654, René de Touvois 1676, mort le 13 septembre et inhumé dans l’église St-Pierre-des-Echaubrognes, sous une plaque de cuivre, qui relatait de lui une fondation pieuse ; — Charles de T. 1719, mari de Françoise Guerry, — Ph.-Ch. Raoul, écuyer, 1766, par héritage de Marie-Charlotte de Touvois, sa mère ; — aujourd’hui à M. Leroux, qui a fait d’importantes restaurations ; — donne son nom à un ruiss. né sur la Cne des Echaubrognes, près le