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levis, joignait l’église et le chemin de Corné. Il était alors et depuis longtemps détruit, mais les douves et les fossés en restaient encore apparents. La mesure seigneuriale comptait le double de celle des Ponts-de-Cé. — En est seigneur René de Montortier, échevin d’Angers, 1549. René de la Roussière 1553, Françoise de Montallais, veuve de Jean de Bneil, 1571, Anne de Bueil, femme de Jean d’Acigné, 1587, 1618, veuve en 1621, Honorât d’Acigné 1626, René de la Roussière 1641, le comte de Grandbois 1700, Charles-Franç. Lefebvre de Laubrière 1771.

La paroisse dépendait de l’Archidiaconé d’Angers, de l’Archiprêtré d’Andard, de l’Election, des Aides, du Grenier à sel et du District d’Angers.

Maires : Danjou, 1792. — Pierre Busson, 10 messidor an VII. — Ch.-Alex. Bénard de Courtigis, 15 avril 1820. — Pierre Hamelin, 19 décembre 1822. — Caillault, 13 novembre 1831. — René Mahon, septembre 1843. — Pierre Guépin, 14 février 1856, installé le 19. — Collas, 1868, en fonctions. 1877.

Arch. de M.-et-L. E 77-91 et 1443 ; G 354, f. 12 ; H Chaloché, XVI, 107. — Arch. commun. Et.-C. — Mss. 983. — Brun. de Tart., Mss. 871, t. II, p. 214. — Grandet, Mss 620, Notre-Dame Angevine, p. 159. — Pour les localités, voir, à leur article, la Perehaudière, Bezins, etc.

Sarsére, f., Cne de Cherré.

Sarthe (la). — Fluvius Sarta 848 (Liv. N., f. 2). — Salta flunius 1283 (Lib. alb. Cenom., ch. 378). — Rivière, qui naît au vill. de Somme-Sarthe (Orne), passe à Alençon, au Mans, à Sablé, pénètre en Maine-et-Loire sur la commune de Morannes où elle forme une courbe vers l’O. pour descendre du N. au S. par une série de courbes gracieuses entremêlées de nombreux Ilots, le long de rives presque partout aplanies et des bourgs de Brissarthe, Châteauneuf, Juvardeil, Cheffes, Briolay, où elle se grossit du Loir, et Ecouflant, où elle rencontre, à la tète de l’Ile St-Aubin, le bras de la Vieille-Maine, pour se réunir au grand courant de la Maine, à la pointe inférieure de l’île, au Port-Meslet, 3 kil. en amont d’Angers, après 44 kil. 200 mèt. de parcours dans le département. Son lit mesure de 35 à 100 mèt. de largeur, sur une pente de 22 centimètres par kilomètre, un débit d’eau de 15 mètres cubes par seconde i l’étiage du pont de Châteauneuf et de 500 mèt. environ dans les grandes crues. — Naturellement navigable depuis sa jonction avec le Loir, tous les projets des ingénieurs depuis 1798 l’ont compris comme, un des éléments du principal réseau destiné à relier l’Océan à la Manche, la basse Loire à la basse Seine. Dès les premiers temps du moyen âge on le voit obstrué d’une rive à l’autre par de forts barrages bâtis en bois, pierre et terre, ex lignis et lapidibus et terra bene et fortiter ab una ripa plena usque ad alteram, sicut sunt bonœ exclusœ et antiquœ de Sarta 1158 circa (1er Cartul. St-Serge, p. 156). En 1794 on y comptait, en Maine-et-Loire seulement, 14 chaussées de ce genre, au travers desquelles un pertuis, d’environ 4 mèt. 70 de largeur, fermé avec des appareils mobiles que levaient et replaçaient les mariniers, donnait passage à la navigation.

Les plaintes incessantes ont provoqué, à la suite de longues études, la loi du 31 mai 1846, qui autorisait la suppression des chaussées de Morannes, Brissarthe, Dangé, le Porage, Juvardeil, Moulins-d’Yvré et Portebise et la reconstruction de 1850 à 1860 des écluses de Pendu, Villechien, Châteauneuf et Cheffes, cette dernière à 14 kil. 640 mèt. du confluent dans la Maine. Les dépenses peuvent être évaluées à environ deux millions.

Journ. de Maine-et-Loire des 7 et 8 décembre 1838 et 19 novembre 1873. — Procès-verbaux de la Commission spéciale chargée de donner son avis sur le projet de canalisation de la Sarthe, 15 novembre 1838 (in-8° de 16 p., Angers, Cosnier et Lachèse). — Statistique Mss. de 1802, p. 60 — Millet, Indicat, de M.-et-L., t. I, p. 46.

Sartiniére (la), f., Cne de Landemont. — La Certinière (Cass.).

Sartre (Louis), négociant à Angers, ancien juge consul, est nommé échevin par lettre de cachet du 11 avril 1757, et installé malgré l’opposition du corps des marchands, qui réclamait le choix d’un membre de leur communauté, dont ne faisait plus partie le nouvel élu. C’est à lui qu’est dû le rapport, inséré textuellement aux registres, pour l’établissement d’un quai et d’un port en Boisnet, et c’est sa maison de la Fontaine, près la route de Paris, qui eut l’honneur de recevoir le dépôt du portrait de Monsieur, donné par le prince à la ville, en attendant la solennité de l’inauguration. — On le voit associé dès la première séance aux cinq fondateurs du Bureau d’agriculture et de commerce (29 avril 1760) ; — et il eut fort à faire pour se dégager de la charge du secrétariat, malgré les instances du marquis de Turbilly, avec qui il était en correspondance régulière. — Le 3 mai 1761 il donna communication aux associés de sa découverte d’un dépôt de marne, sur la paroisse de Tiercé, dont il proposait l’exploitation ; — le 7 mai, d’un Mémoire, qui a été imprimé (Tours, F. Lambert, 1763, in-8°), sur la culture des décombres des carrières à ardoises, — et encore le 7 juin, d’un autre travail contre le mauvais usage des prés communs, qui fut renvoyé à l’examen de Prévost et de Tilly. Il s’était chargé dans l’histoire naturelle de la province de la partie comprise entre la Sarthe et la Mayenne, jusqu’aux frontières du Maine. — On a encore de lui sur l’industrie, — dans laquelle il avait fait sa fortune et où son fils aîné se ruina, — un opuscule intéressant sous ce titre : Mémoire et instruction pour traiter et exploiter les carrières d’ardoises d’Angers à meilleur marché et plus utilement (Angers, Louis-Ch. Barrière, 1765, in-8° de 70 p.). L’auteur aussi de l’Art de tirer des carrières la pierre d’ardoise (Paris, 1762, in-fol.), A.-D. Fougeroux de Bondaroy. avait profité directement de ses observations. — Il fut inhumé le 4 avril 1781, dans l’église St-Michel-du-Tertre, âgé de 80 ans (GG 149). — Une partie des papiers de la famille est entrée par acquêt aux Archives de M.-et-L.

Arch. de M.-et-L. E 3924. — Arch. mun. d’Angers BB 112, f. 134, 136. — Délibérat. du Bureau d’agricult., Mss. 1034. — Affiches d’Angers du 6 avril 1781.

Sasseraie (la), f., Cne de Liré.