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de plus de 900 hommes, il s’empara de vive force de Combrée et parcourut le canton de Pouancé ; mais poursuivi par Decaen et atteint le 14 à St-Michel-du-Bois, il y fut défait et tué avec 50 des siens. Sa correspondance, tombée tout entière aux mains des républicains, démontrait qu’à cette date les Chouans passaient et repassaient la Loire à volonté. V. ci-dessus, p. 431.

Bancelin, Compte-rendu, p. 44. — Bardou, Précis.

Sarrasiniére (la), f., Cne de Chalonnes-sur-Loire ; — f., Cne de la Poitevinière.

Sarrasin (Renée), abbesse du Ronceray, le 21 avril 1493, morte le 10 mai 1499. La dalle de sa tombe est recueillie dans la nef de l’église de la Trinité et porte l’épitaphe de la « noble et vertueuse dame, saige abbesse sans vice ou blasme ». V. Répert. arch., 1861, p. 187 et 1867, p. 145.

Sarré, vill., Cne de Gennes. — Dodo de Sarriaco 1080-1095 (Cartul. St-Nic, p. 144). — Dodo de Sarria 1081-1105 (Cartul. St-Aubin, f. 62). — Sarre, Petrus de Sarre 1130 (H Lochereaux, I, f. 3). — Odo de Sarre 1152-1177 (G 449, f. 4). — Décima apud Serre 1273 (G 735). — Deux fiefs du nom existaient sur la paroisse de Saint-Vétérin. — L’un relevant de Trêves et voisin de la Gennevraie, avec petite chapelle dédiée à saint Jean, encore existante entre les deux groupes, et cimetière où le chapelain de la Gennevraie et le curé de St-Vétérin font fréquemment des inhumations au XVIIIe s. ; — en est sieur Amaury du Gué 1416, Mathurin du Gué 1560, René Juette 1607, Jean de Hillerin 1619, 1666, Pierre de Hillerin 1678, Henriette de Bonchamps de Maurepart, qui en cède un tiers en 1722 au seigneur de la Gennevraie. Le reste fut réuni au même fief le 6 décembre 1738 par acquêt sur Louis-César Budan, mari de Julienne de Bonchamps. — L’autre, relevant de Linières en Brigné, appartenait à Guy de Bouroan 1541, Pierre des Darans, mari d’Ambroise de Bournan, 1552. Louis de Maillé de la Tour-Landry 1666, Charles Poisson 1691, Jean-Auguste Poisson de Montaigu 1777.

Sarreau, vill., Cne de Gennes. — Paganus de Sarreau 1207 (G 452). — Anc. fief et seigneurie relevant d’Argenton-de-Gennes. — En est sieur Séb. Rousseau, de qui l’acquièrent le 17 janvier 1634 Raoul et René Charette, conseiller du roi, Catherine Frémon, veuve de Guill. Pissonnet de Bellefonds, 1705, Elisab. de Laurens, femme de Joseph de Maury d’Ayrous, 1783. — Il y existait dès au moins le XVIIe s., comme aujourd’hui, un moulin dit le Moulin-Blanc.

Sarriaie (la), f., Cne de Marigné.

Sarrigné, canton N.-E. et arrond. d’Angers (15 kil.). — Sarrigneium 1200 circa (H Savigny, ch. or. 4), 1264 (Chaloché, t. II, p. 108). — Capella de Sarrigneio 1320 n. s. (G 354, f. 12). — Entre Bauné (4 kil.) au N.-E., Andard (4 kil.) an N.-O., à l’O. et au S., Corné (7 kil.) au S.-E. et au S.

Le chemin d’intérêt commun de Fontaine-Milon à Angers traverse la partie centrale et le bourg de l’E. à l’O. (2 kil.).

Y naît le petit ruiss. de la Lande-Poyet.

En dépendent les ham. de la Perchaudière (5 mais., 16 hab.), de la Maupassière (3 mais., 11 hab.), de la Tuffière (7 mais., 18 hab.), du Bois-Jarry (6 mais., 11 hab.), de la Varenne (4 mais., 11 hab.), de la Paillette (3 mais., 14 h.) et 17 fermes ou écarts.

Superficie : 297 hect. dont 20 hect. en vignes, 12 hect. en bois.

Population : 104 feux en 1720. — 63 feux, 280 hab. en 1789-1793. — 330 hab. en 1831. — 352 hab. en 1841. — 330 hab. en 1851. — 300 h. en 1861. — 293 hab. en 1866. — 301 hab. en 1872. — 292 hab. en 1876. — dont 133 hab. au bourg (42 mais., 43 mén.), — en décroissance lente mais continue depuis 30 ans.

Perception de Pellouailles. — Bureau de Poste de Corné.

Mairie avec Ecole laïque de garçons. — Ecole de filles (Sœurs de Ste-Marie).

L’Eglise, sous le vocable de Notre-Dame (succursale, 30 septembre 1807), conserve quelques colonnes avec chapiteaux romans du XIIe s., qui portaient la voûte de pierre à moitié ruinée. La nef et le clocher, moins la flèche, ont été reconstruits (arch. Beignet) en 1874 dans le style du chœur, à fond plat carré, qui rappelle celui de St-Serge d’Angers.

Le presbytère, acquis nalt par l’ancien curé Beaufils, a été revendu par lui à la commune le 11 janvier 1823.

Nul vestige antique. L’église n’était jusqu’au XIVe s. qu’une simple chapelle, fondée de 4 messes par semaine et à la présentation alternative de l’abbé de la Boissière et des curés d’Andard et de Bauné. A l’entour vivaient 120 étagers, forcés, pour les offices religieux et pour les baptêmes, mariages ou sépultures, de se rendre aux églises de Bauné ou d’Andard. A la demande des présentateurs et sous la réserve de leurs droits respectifs, l’évêque Hugues Odart érigea la chapelle en église paroissiale par ordonnance du 19 février 1321 n. s. — Les registres remontent à 1582.

Curés : Pierre Fradin, inhumé le 12 décembre 1544 dans l’église des Auguslins d’Angers. Bruneau de Tartifume donne son épitaphe. — Guill. Fradin, 1572. — René Chasteau, 1627. — Jean Esperon, 1629. — Jean Collehault, 1630. — Toussaint Dreux, 1667. — René Bouerre ou Bohaire, V. ce nom, t. I, p. 344, 1685, qui fut guéri de paralysie par l’intervention de N.-D. de la Réale, V. ci-dessus, p. 228. — Jean Desmazièrea, 1692, † le 14 mai 1709. — André Marchand, † le 12 juillet 1730, âgé de 52 ans. — Urbain Delamotte, installé le 7 août 1730. — Alex. François Beaufils, 1777, qui résigne en décembre 1790. — Jacq.-Etienne-Franç. Peteul du Boulay, installé le 28 décembre 1790, qui abdique toute fonction ecclésiastique le 21 ventôse an II.

Le fief formait une seigneurie primitivement importante et qui prétendait titre de châtellenie, quoique relevant d’une simple châtellenie, Daon. Il était réuni au XVIIIe s. au marquisat de Laubrière. Le manoir, avec maison forte et pont-