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s’étendait primitivement le long de l'Oudon jusqne vis-à-vis le château de Segré, sur la paroisse actuelle de la Madeleine. Le curé de St-Aubin allait, jusqu’en 1790 du moins, chanter la messe dans cette dernière église aux Rogations. Depuis aussi le XVe s., le service de la chapelle de St-Vincent, V. ce mot, était transféré à St- Aubin. Curés : Jean Tréhandeau, pénitencier d’Angers, écolier en l’Université, 1448. — Jean Poyet, 1502. — André Després, 1554. — Toussaint Gouyet, 1598. — Pierre Gaschot, 1616, résignataire en 1634. — Franç. Rabory, 1634, 1654, — Jacq. Hunault, 1656, † le 6 décembre 1673. — Pierre Hunault, son neveu, 1674, 1715. — Jacq. Belnoe, anc. vicaire, juillet 1715, qui devient directeur du Séminaire d’Angers. — Franç. Belnoe, 1739, qui dès cette année put faire restaurer l’église à l’aide d’une donation du seigneur de la Faucille et construire la charpente de la nef et le clcher avec 30 des plus beaux chênes de la terre de la Planchette. Le 29 avril 1743 il posait la première pierre du nouvel autel de la Vierge, construit à ses frais par l’architecte Et. Chentrier d’Angers. Les statues de là Vierge et de St Fort étaient l’œuvre des delles Bidard, de Laval. — Il résigne en octobre 1769 et est inhumé le 27 avril 1770. — Jacq. Plessis, ancien vicaire, décembre 1769, qui résigne, malade, en décembre 1784 et est inhumé le 5 octobre 1789, âgé de 61 ans. — André Plessis, janvier 1785, 2 juin 1790. Il avait en 1786 remplacé le vieux chœur par un chœur plus spacieux cantonné de deux chapelles, le tout béni le 5 décembre. — Cosson, vicaire de la Baconnière, est élu le 2 avril 1791, — et sur son refus, Maupoint, le 30 juin 1791. — Le curé Plessis, avec le vicaire de St-Sauveur, Bertry, figurait en thermidor an II dans la bande de Chouans, commandée par Dieusie.

La seigneurie de la paroisse appartenait aux seigneurs de l’Ile-Baraton, dont les droits étaient advenus à ceux de la Faucille. Ils avaient leur enfeu dans le chanzeau du chœur. — La paroisse dépendait du Doyenné de Craon, de l’Election d’Angers, du District de Segré. Elle fut érigée par la Révolution en commune, qui eut pour maires : Jean-Charles Esnault de la Gaulerie, 1789-19 prairial an II, ancien marchand de blés, puis juge an Tribunal de Segré en l’an XI, et qu’à maintes reprises Bancelin malmène dans ses brochures. — Caternault, lar messidor an VIII. — Julien Duprez, 7 février 1806. — Mathurin Bellouit, 10 février 1813. — Pierre Bellier, 25 mai 1821. — Pierre Parage, 18 octobre 1830. — Jean-Franç. Bodin, 16 novembre 1830.

La veille même de cette dernière nomination le drapeau blanc avait été arboré au sommet du clocher. La commune pendant deux ans forma un centre de résistance ingouvernable. Une ordonnance du 12 juin 1833 en obtint raison en la supprimant, du consentement même du Conseil municipal (29 juillet 1832). — Elle comprenait, — sans autre groupe au bourg que l’église et le presbytère, — une population de 1,050 bab » répartis en 11 villages ou hameaux, sur 2,685 hectares dont 1,074 hect. furent attribués à Nyoiseau, 1,611 hect. à Segré.

La paroisse seule resta conservée. L’église, qui menaçait ruine, a été récemment reconstruite de fond en comble, en style du XIIIe s. , formant une nef de quatre travées, avec chapelles de St-Joseph et de la Vierge dans les liras du transept, chœur et abside pentagonale, décorée de vitraux. L’œuvre a été consacrée le 31 juillet 1867 par l’évêque de Maïssour, assisté de l’évèque d’Angers. Aux abords s’est formé un village tout entier neuf ou rajeuni, desservi par un pont de 3 arches sur l’Oudon, qui anime sur la paroisse 3 moulins à eau.

Arch. de M.-et-L. C 194 et Série M. — Arch. comm. de Nyoiseau Et.-C. — Notice Mss. aux Arch. de Evêché. — D. Houss., 1436 et 1977. — Mss. 793. — Bibl. de l'Ec. des Ch., 1875, p. 425. — Teulet, Trésor des Ch., t. I, p. 31. Revue d'Anjou, 1852, t. II. p. 80.

Saint» Aagvstiiii , vill. , c»« d’Angers. — Parrochia Sancti Angustini juxta Ande^ ^anum 1230 (H.-D. B 31, f. 463). — Domua de Sancto Auguatino 1253 (H Toussaint). — Le prieuré de St-Auguatin de Sée 1253, 1330 (Gartul. de Toussaint, fol. 61). — Saint Aouatin prèa Angera 1399 (G StJuUen, Rentes), 1439 (H Toussaint). — St Outin xvii* s. (Mabiilon, Ann. Ben., t. I, p. 242). — Peu-de-fonda en 1793. — Le nom de cette localité ne rappelle pas le grand évêque d’Hippone mais le missionnaire anglais, premier archevêque de Gantorbéry, qui passa dans le pays avec une troupe de pèlerins, sous l’épiscopatt dit-on, de St Lézin. Poursuivi et menacé par des bandes de femmes, le saint fut forcé de quitter les Ponts-de-Gé, où il comptait passer la nuit, et de se réfugier en pleine campagne, au milieu des huées de ces mégères exaspérées. A un moment, son bâton, qu’il levait pour se défendre, s’échappa de sa main et alla tomber à distance dans un champ, où jaillit sur l’heure une source d’ean vive. Après son départ, les habitants, convertis par ce miracle, y construisirent une petite chapelle, qui, transformée au xi* s. en église, devint le centre d’une paroisse. Mais l’entrée en resta longtemps, par punition, dit-on, interdite aux femmes, qui n’avaient non plus pas le droit de puiser à la fontaine.^ L’église appartenait au xii^s. à Girard de Gorzé, qui en fit don vers 1120 non aux Bénédictins ^ comme le dit Mabiilon, mais aux chanoines réguliers de Toussaint d’Angers. On y voit installé au xiii* s. un prieuré , dont la cure était unie et incorporée à la mense abbatiale de Toussaint d’Angers. L’abbé, ou son mandataire, y administrait les sacrements. Ge n’est qu’en 1330 qu’il y institua, de l’aveu de l’évêque, pour se décharger de ce service, un vicaire perpétuel, à qui il donna un revenu de rentes foncières de 4 à 500 liv., en retenant néanmoins, même sur le domaine de la cure, tout droit de dîmes et de novalles dans toute la paroisse, c qui est de grant « estendue et fort laborieuse, eu laquelle habite « un grant nombre de peuple, qui sont tous « pauvres gens, qui ne possèdent et n’ont rien c propre à eubc, aucuns biens meubles ou imc meubles, parce qu’ils sont tous ponvres closiers « et mestaiers des bourgeois et gens d’Angiers ».