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Le presbytère, qui appartient à la faliriqne, est un charmant édifice du xvi« s., remanié an XVIII* 8. et plus récemment encore, qu’encadre une tour pontagonale d’escalier et une gracieuse tourelle d’angle en cuUde-lampe. La lucarne supérieure porte les armoiries sculptées du pape Alexandre VI, ce qui en assigne sans aucun doute la construction à Jean de Pantoise^ V. ce nonit curé en 1521. On les retrouye, à l’intérieur, sur une admirable cheminée, parée de toutes les délicatesses de l’art de la Renaissance, avec deux autres écnssons dontun, au centre, éPar à une aigle éployée de aahle, et neuf médaillons dont ceux de Julius ICœsar], Romuîua et Domicilan-us] ;

— une plaque de fonte, datée de 1619^ conserve les armes des Gossé avec deux aigles qui tiennent le bàlon de maréchal.

A l’entrée du bouig, vers TE., une croix de pierre, sur son socle, porte la date i874 ; sur les hauteurs, en dehors, une maisonnette de cultivateur a inscrit au linteau de sa fenêtre : VeritatU fabricator.

Dans une vigne, vers Rochefort, on montre la Fontaine dite de St-Lézin^ que le saint, passant dans le pays, fit, dit-on, jaillir sous ses pieds. L’ancien cimetière a été aliéné le 20 septempbre 1874.

Aucune trace celtique n’est signalée sur le territoire. — Deux grandes voies le traversaient, — celle d*Ajkgen à Nantes, longeant les coteaux de la Loire, — et celle de Vihiers à Ghalonoes, s’y reliant a la Haie-Longue et formant de tout temps ht limite de la paroisse et de celle de Rochefort. L’église existait dés les premières années du xi« s. Sigebrand, fils d’Haton, en se faisant moine À St-Serge, en donna la moitié, qu’il possédait, à l’abbaye. — Elle appartenait tout entière aux moines et le pape la leur confirma en 1159. — Us s’en réservèrent le patronage, c’est-à-dire la présentation, en cédant en 1216 tons leurs droits seigneuriaux, tant dans le bourg que dans la paroisse, au seigneur, Mathieu de Savennières, chevalier. — Les revenus de la cure montaient en 1790 à 6,314 l, y compris la valeur d’environ 120 barriques de vin, provenant de la dtme. Curés : Laidetus, 1166. — Pierre Hubert, licencié ès-lois, 1462. — Jean de Pantoise, 1521.

— Un de ses successeurs, dont Louvet ne dit pas le nom, fut rançonné en mars 1568 par les Huguenots, qui pillèrent l’église. — Pierre Guignard, 1630. — Jacq. Basourdy, 1669, septembre 1684.

— Bernard, du Breil, août 1685, f le 26 août 1711, âgé de 52 ans. — Jean Bouland, docteur en théologie, septembre 1711, 1730. — Jacques Biguer dPOrange, mai 1731, inhumé à Bouchemaioe le 5 février 1761 > âgé de 63 ans. — Charles Tusseau de Maisontiers, 1761. f le 31 décembre 1786. ^ Guill.-Franç. At>ril de ^outigny, installé le 19 février 1787. — Il fut tnuisportô en Espagne, avec son vicaire Davy, en septembre 1792. — Antoine-Glaude Besnard, ricaire de Brain-sur-1’Authion, élu le 22 mars 1791, ~ qui délaissé, injurié» menacé par ses paroissiens, abdique toute fonction ecclésiastique 1» 18 pluviôse an IL

Le fief appartenait à une famille du nom, qui se confond vers 1220 par le mariage de Marguerite, la dernière héritière, avec celle de Savennières. Depuis lors il reste aux droits des seigneurs de la Grande- Guerche, Y. ce mot, réuni au domaine depuis tout au moins le ivi* s. et dans la mouvance de Rochefort.

La paroisse, comprise dans les Hautes-Mauges, dépendait du Doyenné de Jallais, de l’Election et du Grenier à sel d’Angers, du District en 1788 de Brissac, en 1790 d’Angers. ~ On y comptait en 1788 cinquante familles de mendiants. La moitié du pays était dès lors cultivée en vignes. Une petite « usine à charbon » y fonctionnait, jugée c aussi nuisible que profitable ». Le Cahier des doléances demande l’exemption des impôts pour les mines de charbon, au moins à leur début, « parce qu’on ôte de la terre au hasard et que c quelquefois, croyant gagner, on s’y ruine, p Maires : Courtin, notaire, agent national depuis germinal an VI, nommé maire le 10 messidor an VIII, installé le 20, démissionnaire le 10 prairial an XI. — Franç.-Louis Babin, originaire de Feneu, 8 janvier 1807, démissionnaire.

— Franc. -Pierre Ihimergey, 15 novembre 1809, t le 20 juin 1817. — Albert-Joseph Legoux du Plessis, 18 février 1818, démissionnaire le 20 septembre 1830. — Pierre-Jean Gastineau, %•’ octobre 1830, f 1® ^9 avril 1854. — Charles de Jourdan, 13 juillet 1854, installé le 26 juin.

— riiott, 1867, en fonctions, 1877. Arch. de M.-eUL. B Cahiers ; G19S ; B 1448, Aveu de Rochefort, et 3872 ; H Si-Serge, Guiukiree, et Jnvent. du Bonc., f. 43 v« ; et L. ~~ Arch. comm. de Si-Aubhi-de-L. et de Boachemaine, Et.-C. — Bépert. areh,, 1860, p. iO, en preoant garde que rauteur s*eet servi, par coofiuioo, «rime téne de titres relatifs au fief de Loigné, simple fief censif, appart. à l’abbaye St-Aobin, dans la banlieue d’Angers. — AtfDtM d’Anjou, 1854, t. i, p. 286 et 889.- Pour les localités, voir la Grande^Gvarche, u$ Noulis, la Turpiniére, la Tesserie, les Barrêê.la Boche^erpilUm, la JbHnai», les Essards, la Haie-Longue, la Masure, la Biquerie, la Gertaiserie, etc., etc.

Saint-Aubin-du-Pavoil, bourg, cne de Segré, — Ecclesia de Paveio 1096 (Très. des Ch., t. I, p. 31). — Ecclesia Sancti Albini de Paveio 1110 circa (D. Houss., XX, 1436). — Ecclesia Sancti Albini de Paveilleio (Ib., 1977). — Parochia Sancti Albini de Paveto (Arch. de la Mayenne. H 180, f. 9).

Parochia Sancti Albini dou Paveil 1260 (Ibld.). — Ancienne paroisse constituée au milieu des bois, dès le XIe s., sur la rive droite et dans une courbe de l'Oudon. Elle comprenait le territoire dont fut détachée celle de Nyoiseau, et le fondateur de l’abbaye n’y put construire qu’en obtenant le consentement du seigneur de St-Aubin, seigneur en même temps de Bouillé. *-Une bulle du pape, — si le texte est bien lu, — en confirme la propriété à l’abbaye de Saint-Nicolas d’Angers en 1096. Il est certain que dix années plus tard elle était en mains laïques et fut donnée lors de la consécration de l’abbaye de Nyoiseau aux religieuses pour moitié par Suard Borrat et Geoffroi Eschivard (1109-1110), de l’aveu d’Yves de la Jaille. L’abbesse dès lors eut la nomination de la cure avec droit de dîme sur les deux tiers de la paroisse. On prétend qu’elle