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my refusa le serment et était remplacé, dès le 28 mars 1791, par Carpantier, qui, le 2 février 1792, publia en chaire la loi du 12 juillet 1791, portant réunion de la paroisse d’Ambillou à la paroisse de Noyant, succursale de Brigné. Nous le retrouverons bientôt général à la tête d’une armée républicaine. V. son article. Boutmy, le curé réfractaire, et son vicaire René Moyelle, furent embarqués à Nantes, le 21 septembre 1792, et déposés sur les côtes d’Espagne.

Outre le chapitre de la Grézille, il existait sur la paroisse trois prieurés, les Lochereaux et Boissey, de l’abbaye de Nyoiseau, Chources, de la Trinité de Mauléon. À Saulnay aussi habiTa pendant quelques années une petite communauté. V. ces noms.

Une aumônerie avec chapelle, dédiée à Saint-Cosme et Saint-Damien, possédait des propriétés en terres ou rentes assez importantes. Elle existait dès au moins le xiiie siècle (Hôt.-D. B 82, f. 12), mais n’était plus guère desservie au xviie, que sous forme de chapellenie présentée alternativement par les seigneurs de la Grézille et d’Ambillou. Elle fut réunie à l’ordre de Saint-Lazare le 1er janvier 1678 et à l’hôpital de Doué, où ses archives occupent 5 cartons.

La frairie de la Guittonnière formait une association de piété, qui s’éteignit d’elle-même vers le commencement du xviiie siècle.

La seigueurie d’Ambillou rendait hommage à Chources. René Bouchet, juge et poète, s’en attribue le titre sur ses livres (1609). — Le 27 août 1617, Marguerite de Sainte-Marthe, âgée de 80 ans, en meurt douairière. — Au xviiie siècle, elle appartient au comte de Trêves, Jean de Stapleton, qui, le 10 octobre 1787, est parrain, avec Clément Fournier de Boisayrault, des deux cloches, Jeanne et Renée.

La paroisse dépendait du doyenné de Chemillé, de l’Élection et du Grenier à sel de Saumur, du district de Doué en 1788, de Saumur en 1790. C’est le chef-lieu d’un canton, en l’an iv, dont le président est Leir, et, en l’an vi, Bousillé. Il comprenait les communes de Noyant, Denezé, Louresse, Rocheménier et Verrie. — Agent municipal : J. Hestreau, an iv ; — Bascher, an vi. — Hestreau, an vii. — Maires : Bousillé, 1 messidor an viii. — René Lamoureux, 25 mars 1807. — Jean Touchais, 2 janvier 1808. — Michel Dubois, 10 février 1813. — Georges Léger, 19 octobre 1813, maintenu par l’élection de l’assemblée primaire et par ordonnances jusqu’en 1830. — Pierre Cousin, 3 mai 1830. — Étienne Robert-Dugué, 1837. — Louis Goizet-Léger, 5 janvier 1838. — François Lebeau, août 1845. — Auguste Goizet, 19 mai 1848.

Arch. de M-et-L., Série G et H ; — de la mairie, Série E ; — de l’hôpital de Doué, Série BB. — Rev. de l’Anj., I854, t. 1, p. 188 et 199. — Voir pour les diverses localités, outre les renvois déjà indiqués, leur article, les Noyers-Ourceau, la Coudre, la Bournée, la Banlée, Islay, la Galopinière, etc.

Ambillou, h., Cne de Saint-Sigismond.

Ambourcerie (l’), f., Cne de Saint-Georgesdu-Puy—de-la-Garde. — Lauboncière (Cass.). — Laubancerie (Cad.).

Ambreau, h., Cne de Chaumont.— Le Brayau (Cass.).

Ambroys (Rémy), conseiller du roi, président en la cour du Parlement de Provence, fut délégué en mai 1556, à Angers, avec commission spéciale pour la recherche des hérétiques. Il était assisté de Mes Mathieu Ory, inquisiteur général de la foi, et René Vallin, vicaire et officiam de l’évéque. Dans les registres de la ville est transcrite la sentence que rendit ce tribunal contre la première affiliation sans doute de protestants angevins, parmi lesquels figurent Lézin et Martial Guyet et les orfèvres Lesire et Guillaume Prieur (22 août). V. ces noms. Ambroys repartit quelques jours après, le 4 septembre.

Arch. mun., BB. 27. f. 59, et les Documents à la suite de l’Inventaire analytique, p. 379.

Ambroise (l’), Cne de Saint-Sulpice-sur-Loire, V. Lambroise.

Ameline de Cholet. V. Cholet (Emma de).

Amelot {Denis-Michel), marquis de Chaillou, frère de Jean-Jacques Amelot, qui fut ministre des affaires étrangères de 1737 à 1744, épousa, le 11 août 1738, la fille de Sébastien Cohon, qui lui apporta en dot la baronnie de Châteauneuf-sur-Sarthe, et par suite implanta en Anjou cette branche d’une ancienne famille de l’Orléanais, déjà célèbre dans la pratique des cours et de la diplomatie. — Il fut inhumé dans le chœur de l’église de Séronnes en Châteauneuf le 10 mai 1773.

Son fils aîné Denis-Jean Amelot, sieur de Châteauncuf et de Juvardeil, né le 15 août 1739 à Angers, mourut à Paris conseiller du roi en la grande chambre du Parlement le 6 mars 1791, et fut inhumé dans la nef de l’église Saint-Paul, en présence de son frère Sébastien-Michel, dont l’article suit, et d’AntoineJean Amelot, commandeur des ordres du roi, son cousin-germain.

Amelot (Sêbastien-Michel), second fils de Denis-Michel, né à Angers le 5 septembre 1741, docteur en théologie en 1765 et vicaire-général à Aix^, fut nommé évêque de Vannes et sacré le 23 avril 1775. En 1780, il reçut l’abbaye de Saint-Vincent au diocèse de Besançon, et en 1787 la direction du collège royal de la marine, récemment fondé à Vannes. Il fut des premiers à refuser le serment constitutionnel et à organiser la résistance de son clergé. Sa demeure fut envahie par les jeunes fédérés bretons qui le gardèrent à vue dans son palais. Une émeute de paysans soulevés pour le délivrer se fit sabrer le 13 février 1791 aux portes de la ville. Le prélat parvint pourtant à s’enfuir et resta huit jours caché au presbytère de Plumergat, d’où il se décida bientôt, sa retraite étant connue, à revenir à Vannes sous la protection de la municipalité. Sa conduite dénoncée à l’Assemblée Nationale, le 14 février 1791, provoqua un décret, qui ordonnait à l’évêque de se rendre, avec ses collègues de Tréguier et de Saint-Paul-de-Léon, à la suite de l’assemblée. Ayant tardé à obéir, il fut envoyé par ordre, sous l’escorte de deus gardes nationaux, à Paris, et y donna par écrit sa soumission aux décrets nouveaux, en protestant qu’il n’avait jamais eu d’intentions contraires. Il fut seulement consigné dans ses appartements, où il demeura jusqu’à la dissolution de la Constituante. Il se réfugia alors en Suisse, accompagné de René-Michel Amelot du Guépéan, son frère. Il en était parti pour rejoindre m’expédition anglaise, qui devait jeter une armée sur les côtes de Quiberon, et n’apprit qu’en route la catastrophe. Il revint séjourner en Suisse et, lors de l’invasion fran-