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docteur régent en l’université d’Angers. C’est lui sans doute qui rapporta au chapitre de Saint-Maurice la curieuse mais peu décente histoire d’une sorcière qui déshonorait depuis six ou sept ans, en 1417, sa paroisse, et que le prédicateur du dimanche eut ordre de raconter au peuple «  pour l’exaltation de la foi  » (V. Brussier, mss. 656, v° Allonnes). — R. Thibaut, 1603. — Jean Savary, 1614. — Urbain Gandin, 1640. — M. Rabineau, 1613. — M. de Guigne, 1651. — Jean Éturmy, «  magnus sacerdos,   » dit une note, 16 juin 1664-1678. — Pierre Cailleau, 1678. — Guill. Estienvrot — Louis Rousseau. — Michel Rogeron, 1708-28 juin 1719 ; il était originaire de Saint-Saturnin-sur-Loire. — C. Rogeron, son neveu, 1719. — François Adam, 1722-1752. — L. Fougeray, 1753-† juin 1785. — Mersant, juillet 1785. — Queneau, 1789, massacré aux Carmes de Paris, le 2 septembre 1792. À vingt jours de là, son vicaire, Claude Firmin, était déporté pour l’Espagne.

Il existait dès le xiie siècle à Allonnes une aumônerie ou maladrerie qui fut, par édit du 6 juin 1696, réunie à l’hôpital de Bourgueil.

Une école y était tenue au moins depuis le xve siècle par le curé, qui, dans ces fonctions, devait être installé par le prieur.

Les documents mentionnent souvent, près du bourg, les Châteliers, la butte ou la motte du Châtelier, et dans le bourg même, une maison dite la Citadelle, encore en 1740.

En 1709, le froid prit le 6 janvier et gela toutes les vignes. On ne récolta dans l’année, sur toute la paroisse, que le 1/4 d’une pipe, et ce fut sur le domaine de la Chapelle du Bellay, au lieu des 4000 pipes de vin que donnait chaque année la vendange. Il fallut couper ras par le pied tous les ceps. — En 1725, la récolte fut d’une abondance excessive, mais de qualité médiocre. Le vin valut de 25 à 26 livres.

En 1710, le 11 novembre, la levée céda en deux endroits à la Chapelle-Blanche, et l’eau monta dans les salles du presbytère d’Allonnes à la hauteur de 4 pieds et demi. — L’année suivante, l’inondation renversa plus de 80 maisons dans la paroisse, noya plus de 2000 bestiaux en Russé, et atteignit le 15 février dans le presbytère d’Allonnes 4 pieds un pouce de haut. — En 1856, l’église, la mairie, l’école furent envahies. Le presbytère de Russé fut en partie emporté.

La seigneurie de la paroisse appartenait aux seigneurs de Montsoreau. Un acte d’échange consenti entre l’abbé de Saint-Florent et la dame du Bellay la transporta de fait à cette terre, le 3 décembre 1608, mais fut cassé par arrêt du Parlemant du 9 avril 1615. Le procès se termina sans doute par une transaction, puisqu’en 1789, le seigneur était en définitif celui du Bellay, un Brie-Serrant. V. Le Bellay.

La paroisse relevait de l’archiprêtré de Bourgueil, de l’élection, du grenier à sel et du district de Saumur.

M. Lépagneul de la Plante est syndic de la municipalité en 1789. Allonnes fait partie du canton de Brain en l’an iv et a pour agent municipal Cormeri, an iv-vii. La commune devient en l’an vi chef-lieu du canton dont le président est Roger en l’an vi, Cormeri en l’an vii. — Agent municipal, Petor, an vii. — Maires : Lépagneul de la Plante, 19 fructidor an xi ; — Julien-Math. Budan, 2 janvier 1808 ; — Samson Cornilleau, élu aux assemblées primaires de 1815 ; — Budan, rétabli du 12 juillet 1815 à 1830 ; — Millocheau, 16 novembre 1830 ; — Pierre Gallé, 7 avril 1832 ; — François Cornilleau, 1835 ; — Georges-Victor Borien-Loiseau, 5 janvier 1838 ; — P. Gallé, 6 novembre 1840 ; — Noël-Pierre Deniau, 2 juin 1848.

Arch. de M.-et-L. : CartuL de Saint-Florent et Chartrier du prieuré d’Allonnes (1 carton, 11 reg.) ; D. Huynes, Hist. de Saint-Florent, mss. p. 51. ~ Arch. de la mairie d’Allonnes, Série E. — Répert. arch., 1869, page 2O. — Voir, pour les diverses localités, à leur article, notamment le Pré, la Thibaudière, la Pierre-St-Doucelin, Recouvrance, Russé, la Martinière, la Godinière, la Barbillonnière, etc.

Allonnis (les), carrefour, Cne de Soulaines.

Allouets (les), f., Cne de la Romagne, ancien prieuré de l’abbaye Saint-Laon-de-Thouars. V. Saint-Laurent (le Petit).

Alloyau (pré d’), Cne d’Angers, au sortir de la ville, sur la rive droite de la Maine. — In loco qui dicitur Lupellus, 1009 (Ch. de St-Laud d’A.), 1028 (Cart. du Ronc., rot. 1, ch. 1). — In loco qui Lupellulum vocatur prope civitatem, 1028 (Cart du Ronc, rot. 1, ch. 3). — In Lupello, 1033-1050. (Epit. fund. sancti Nic. pp. 6, 8, 47). — Ad pontem Lupelli, 1050 circa (Cart. du Ronc, rot. 1, ch. 18). — Prata in Luel, 1050 circa (Ibid., rot. 1, ch. 37). — Prata in Loheal, 1203 (arch. de l’Hôtel-Dieu d’Angers, B fol. 2).— In Loiheiau, 1205 (Ibid.), f. 3. — En Loyeau, 1344 (Ibid). — La prée de Loyau, 1576 (Louvet). — La prée Daloyau, 1696 (Saint-Nicolas). — Les abbayes du Ronceray, de Saint-Nicolas, de Clermont, l’Hôtel-Dieu, le chapitre de Saint-Laud d’Angers s’en partageaient la propriété. Le savant Claude Ménard (V. ce nom) y fit rechercher en vain au xviie siècle, sur la foi d’une charte mal interprétée, les traces de la voie romaine d’Angers à Nantes, qui en réalité passait sur le coteau (V. Pruniers). — Aux xvie et xviis siècle, les compagnies bourgeoises y tenaient leurs montres ou revues. En ces derniers temps, c’était l’emplacement du champ de course, mais trop souvent envahi par les crues de la Maine et pour cette raison délaissé.

Alluye (Jean d’), seigneur de Saint-Christophe, première baronnie de Touraine, et de Châteaux, plus tard Château-la-Vallière, première baronnie d’Anjou, avait reçu, étant croisé, en 1241, de Thomas, évêque d’Hiérapétra, la parcelle de la Vraie-Croix, que l’empereur de Constantinople portait avec lui dans les combats. Il en fit don, au retour, à l’abbaye de la Boissière (1244). — Sa statue existe encore au château d’Hodbert, Cne de Saint-Paterne (Indre-et-L.), près l’abbaye de la Clarté-Dieu, qu’U avait fondée en 1240.

Rev. de l’Anjou, 1855, t. I, p. 346. — Note mss. de M. Nobilleau, de Tours.

Alma (l’), f., Cne de Saint-Florent-le-Vieil.

Aloteries (les), V. les Éloteries.

Allouette (chemin de l’), Cne de Fontevraud, partie de l’ancien chemin de Saint-Just à Montsoreau, entre la Dagrière et les Trois-Chênes.

Alouettes (les), f., Cne de Jallais.

Alphonsinière (l’), f., Cne de Longeron.

Altrée (l’), ruisseau, né sur Pontigné (2 500 m.), traverse laCne de Saint-Martin d’Arcé (2 kil.) et se