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tement des Deux-Sèvres au S., la Tessoualle, Maulévrier (11 kil. 1/2), Mazières (3 kil.) et Nuaillé (7 kil.) à l’E.

La ville est traversée dans sa plus grande longueur (2 kil.) par la route nationale de Saumur aux Sables sur laquelle s’embranchent toutes les autres voies de communication : à l’entrée vers l’O. les routes départementales de Cholet à Saint-Jean-de-Mont et de Cholet à St-Florent, — au centre même, les chemins de grande communication de Pouzauges et de la Tessoualle, qui se confondent sur le premier pont de la Moine, — au sortir, vers l’E., la route départementale de Châtillon. — Au N., couronnant le plateau supérieur, stationne la voie d’Angers à Niort, qui traverse le territoire par une double courbe du N.-E. au S.-E. (12 kil.).

La rivière de Moine, formant limite vers S.-E. avec la Tessoualle depuis le confluent du Trézon, jusqu’au confluent du ruiss, des Loges, remonte vers N., longe le chemin de la Tessoualle, et par un brusque détour au moulin Ribou, s’incline vers N.-O. jusqu’à Cholet, qu’elle longe au S., l’abordant sous le pont dit "Vieux-Pont, de deux arches ogivales, avec refuge circulaire (xve s.) — et s’échappe en courbes sinueuses vers l’O. (13,600 mèt. sur la commune). — Elle reçoit sur le territoire les ruiss., à gauche, des Loges, du Puy-Gourmond, du Pont-de-la-Rousse; — à droite, du Trézon, du Bois-Reignier, du Bois-Grollean, de Pineau, de la Rivière-Sauvageau, de la Godinière et de la Forêt.

Vers N.-E. se rattachent au bassin de l’Evre les ruiss. de Montbault, de l’Étang-des-Noues, du Cazeau, de la Simonnière et de la Cossonnière.

En dépendent les quartiers, vill. ou ham. de la Maillochère (47 mais., 169 hab., à 500 mèt.), de St-Melaine (37 mais., 143 hab., à 2,150 mèt.), de la Moinie (15 mais., 57 hab., à 2,050 mèt.), du Chatroux (11 mais., 40 hab.), de Mocrat (10 mais., 44 hab., à 1,550 mèt.), du Bordage-Bossé (7 mais., 22 hab.), de la Tremblaie, avec château (7 mais., 38 hab., à 5 kil.), de Beaulieu (6 mais., 24 hab.), du Bois-Grolleau (6 mais., 32 hab., à 1 kil.), du Bordage-Marc (5 mais., 23 hab., à 800 mèt.), du Pré-Sec (4 mais., 18 hab), de la Breffière (4 mais., 20 hab., à 5 kil. 500 m.), de Bringaille (4 mais., 17 hab., à 1 kil. 600 m.), du Chêne-Landry (4 mais., 47 hab., à 3,100 m.), de la Godinière (4 mais., 28 hab., à 2,600 mèt.), de la Meilleraie (4 mais., 13 hab., À 1,800 mèt.), de la Protière (4 mais., 30 hab., à 2.900 mèt.), et une quinzaine d’agglomérations de 2 ou 3 maisons, en tout 203 fermes, bordages ou hameaux hors de l’octroi.

Superficie : C’est la commune la plus étendue du Département, dépassant de 110 hect. celle du Louroux qui vient après elle. Elle compte 7,040 hect., dont 1,070 hect. en prés, 5,450 hect. en labours, dont plus de 1.500 plantés en choux ou en navets pour les bestiaux. — Les vignes ont disparu, qui existaient ici comme à Chemillé, au XIe s. et encore au XVIIIe s., — 160 hect. de bois au lieu de 476 hect. en 1811. — La forêt de Cholet qui en comprenait 370, entre la Séguinière, le May, les chemins de la Brétellière à Millepieds, de la Turpinière à Luneau et la Petite-Gaudinière, est découpée en massifs épars, ensemble de 120 hect. — Par contre les 468 hec. de landes ont été mis en culture, comme nombre d’étangs marécageux, notamment ceux de la Petitière et de la Bosse-Noire.

Population : 208 feux en ville, 568 feux en St-Pierre en 1720. — 8,444 hab. en 1790, dont 6,000 en ville, c’est-à dire dans la ville et le bourg agglomérés. — 2,162 hab. en l’an V. 7,406 hab. en 1821. — 7,345 hab. en 1831, dont 5,765 en ville. — 8,413 hab. en 1841. - 10,385 hab. en 1851. — 12,735 hab. en 1861, dont 10,379 en ville. — 13,360 hab. en 1866, dont 10,928 hab. en ville. 13,552 hab. en 1872, dont 11,328 hab. en ville (2,279 nais., 3,313 ménages). — C’est à tous les points de vue la seconde ville du département, la seule, avec Angers, en croissance continue et régulière.

Chef-lieu de Perception, comprenant les communes de Cholet, Mazières, St-Christophe-du-Bois et la Séguinière. — Recette de poste.

Foires aux XVIIe-XVIIIe s. les 17 janvier (St-Antoine), 23 avril (St-Georges) et 9 octobre (St-Denis); — actuellement le premier samedi de chaque mois. - Le Champ de foire, qui occupait l’emplacement actuel du Palais de justice, a été reporté en contrebas vers l’E. — Marchés tous les samedis, plus considérables qu’aucune foire du pays, mais dont l’importance varie suivant la saison. On y compte en moyenne 800 bœufs ou vaches, 650 moutons, 150 porcs; — froment, seigle, avoine, grains de toute espèce; - farines; — menues denrées en abondance; — et surtout l’important négoce des produits d’un vaste atelier qui s’étend à 120 communes de la Loire-Inférieure, de la Vendée, des Deux-Sèvres et de Maine-et-Loire, sous la direction et la commande de maîtres dont les comptoirs sont à Cholet.

La mesure locale contenait 17 boisseaux pour 12 des Ponts-de-Cé ; mais on se servait le plus souvent de celle de Mortagne.

Industrie : Vers 1640, au rapport de Mireménil, la fabrique des toiles, des mouchoirs, des étoffes de laines et tissus avait pris un développement rapide, dû à des causes encore indéterminées. On voit dans les plus anciens titres, au XIe s. et durant tout le moyen âge, cette industrie locale répandue comme aujourd’hui dans tout le pays, autour surtout de Jallais, — de Chemillé, — de Cholet, où dès la fin du XVIIe s. le commerce s’est décidément concentré. Dès 1702 y fonctionne un « procureur aux marchands », puis un « Bureau pour la marque » avec règlement du 22 septembre 1748. La vente des produits réduite d’abord aux débouchés les plus proches, s’étend dès le XVIIe s. au Poitou, au Limousin, à la Rochelle, à Bordeaux, puis à Paris; dès le XVIIIe s. elle se répand et exporte, forme des dépôts aux colonies, à la Guadeloupe, à St-Domingue. Le désastre de Law, les guerres maritimes éprouvent rudement la place; mais l’industrie va sans cesse se développant. Aux