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montre parfaitement D. Vaissette, t. II, pp. 601-606, de son Histoire de Languedoc.

Bibl. d’Angers : Pocq de Livonnière, Illustres d’Anjou, mss. 1067. — D Vaisselle. — D. Bouquet, t. X, p. 227 note, 288, 347 note, etc.

Adèle, sœur de Geoffroy Grisegonelle et de Guy, évêque du Puy, épousa Étienne Ier comte de Gévaudan (975-993), de qui elle eut plusieurs fils, entre autre Pons, Bertrand et Guillaume, qualifiés de « consuls illustres » dans les chroniques.

D. Vaissette, Hist. du Languedoc, t. II, p. 606. — Gall. Christ., t. II, p. 695.— Baluze, Hist. de la maison d’Auvergne, p. 40. — Roger, Hist. d’Anjou, pp. 111, 137.

Adèle, fille de Foulques Nerra, comte d’Anjou, et d’Élisabeth de Vendôme, succéda aux droits de sa mère dans le comté de Vendôme, après la mort de l’évêque Renaud, son oncle (1016). Elle était dès lors mariée à Bodon ou Odon, fils de Landry, comte de Nevers, de qui elle eut quatre fils. L’aîné, Bouchard II, élevé longtemps à Angers sous la garde directe de son grand-père, administrait en réalité le comté, pendant les absences de ses parents, retenus dans leurs possessions lointaines. Adèle, lui ayant survécu, fut associée en partage avec son second fils, Foulques, surnommé plus tard l’Oison ; mais celui-ci ayant essayé de la déposséder, elle le prévint, se rendit à Angers auprès du comte Geoffroy Martel, son frère, et lui vendit tout le Vendômois (1031). Les historiens d’Anjou fourmillent d’erreurs sur cette histoire.

D. Bouquet, t. XI, p. 51. — Art de vérifier les dates. — Hist. de Vendôme.

Adèle, fille du comte Eudes, troisième femme de Geoffroy Martel (vers 1050), fut répudiée à son tour, au bénéfice de Grécie de Montreuil-Bellay, l’épouse même qui l’avait précédée, et qui ne devait pas se maintenir dans la faveur du prince. Le Cartulaire du Ronceray les traite l’une et l’autre de concubines.

Cart. du Ronc., rot. 3, ch. 33, mss. 760 de la Bibl. d’Angers.

Adèle, quatrième et dernière femme de Geoffroy Martel. Son surnom de Theotisca ou Theutonica indique seul son origine. Geoffroy, en mourant, lui donna le château de Saumur et les autres domaines de la châtellenie, que racheta à grand prix, gravi pecunia, Geoffroy le Barbu, fils de Foulques Réchin.

Bibl. d’Angers : Cart. du Ronceray, rot. 3, ch.33 — Arch. de M.-et-L. : Liv. noir de Saint-Florent, ch. 193 et 194.

Adèlede Bretagne, — de Gâtinais, — de Vendôme, de Ventadour, — de Vermandois. V. ces mots.

Adelphe figure le neuvième sur d’anciennes listes d’évêques d’Angers, qui ne donnent que son nom et le font vivre vers l’an 520. Il est pourtant difficile de lui trouver place à cette date, puisqu’Eustochius occupe le siège de 511 à 529, année où fut installé saint Aubin.

Bibl. d’Angers, mss. 623-625 d’Arthaud et de Pétrineau des Noulis. — Gallia christ, d’Hauréau. — Roger, Hist. d’Anjou, etc.

Adenet (Michel), peintre, fils de Gilbert Adenet, maître serrurier, et de Jeanne Gilouard, épousa le 23 septembre 1660, à Angers, Marie Dubort. — Il n’est pas autrement connu.

Arch. municip. d’Angers, GG 175, 176.

Adenet. V. Lescuyer.

Adésière (l’), f., Cne d’Avrillé. — Accesariæ, Terra quæ dicitur ad Accisarius, Aseseriæ, 1030-1035.— La borderie de Adesières, 1420-1507 (abb. Saint-Nicolas). — La Dézière, xvi-xixe siècle (État civil d’Avrillé ; Titres de Saint-Nicolas et Cadastre). — Vulgairement La Désirée. — C’est un des plus anciens fonds d’ardoise exploités de l’Anjou. Dès le commencement du ixe siècle, son nom indique l’antiquité de la perrière. Le comte, qui y percevait un revenu, donna la terre en propriété à l’abbaye Saint-Nicolas, qui, en 1433, acquit du nouvel évêque de Séez, Thibault, la métairie voisine des Hautes Adesières et y constitua un fief important. L’exploitation s’en continua sans doute, comme partout, par diverses tentatives, à longs intervalles, selon les moyens du temps et des ouvriers. Elle était en activité en 1819, mais ce payait plus les frais. En juillet 1825, un éboulement de la face nord entraîna dans sa chute plus de 12 mètres cubes de roc et combla un tiers de l’espace vide, sans accident. Reprise aussitôt, la perrière servait de refuge aux ouvriers des autres centres ardoisiers qui refusaient d’accepter les règlements nouveaux et d’initier au métier les étrangers. Cependant en 1827, ils s’étaient ralliés. La pierre s’y montrait abondante et bonne. En 1829, une machine à vapeur de la force de 36 chevaux, la première qui ait fonctionné à Angers, y fut établie. Une nouvelle chute fit abandonner le travail en 1831, alors qu’il rapportait sept millions d’ardoises par an. Une association d’ouvriers s’y installa en 1848, pendant un an. À la suite des vieux fonds séparés par un bardeau de 7 mètres, une dernière ouverture entreprise en 1855 n’a pu être continuée.

D. Lepelletier, Epit. sancti Nicolai, p. 6-8. — Arch. de Maine-et-Loire, Abb, Saint-Nicolas, La Dézière (7 vol.) et série S.

Adeusant (André) fit bâtir, en 1232, le prieuré des Trois-Perrins, en la paroisse d’Avrillé, pour des moines de l’abbaye de la Réale, ordre de Saint-Augustin.

Brun. de Tartif., mss. 870, f. 74.

Adraldus, abbé de Saint-Aubin d’Angers, mentionné sur les anciens catalogues à l’année 1021, est à tort placé après Hubertus, à qui une charte authentique désigne pour successeur Primoldus.

Cartul. de Saint-Aubin, fol. 63 v°, mss. 945 de la Bibl. d’Angers.

Adraldus ou Aderaldus, abbé de Saint-Nicolas, était l’ami familier de Geoffroy Martel, qui, à sa persuasion, vint mourir dans son abbaye. La comtesse Grécie lui fit don de l’église Saint-Pierre de Montreuil-Bellay. Il mourut vers 1063-1065, le 18 mai.

D. Bouquet, t. X, p. 265. — D. Lepellelier, Epit. Sancti Nic. — Gallia Christiana.

Adrinniacus, Érigné, Cne de Murs.

Adville (Marie-Adélaïde 'Dimey, dame), née le 29 janvier 1783 au Grand-Montrevault, où son père tenait l’office de capitaine général des fermes du roi, dirigeait depuis 1813 une maison d’éducation à Angers et y est morte le 3 avril 1835. — Elle a publié des Éléments de Grammaire générale appliquée à la langue française (Angers, in-8o de 20 f. 1/2), dont la 3e édition a paru en 1833. Une pièce de vers acrostiches lui est dédiée, 1809, dans les poésies de Malinas, à la suite de son Ode sur la bataille d’Iéna.


Aénor, Aenordis. V. Aliénor, Éléonore.

Affut (l’), f., Cne d’Étriché.