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le 2 mai et dut pourvoir aux premiers travaux de la défense en attendant l’arrivée d’un commandant de place, puis en remplir définitivement les fonctions, comme le plus ancien des officiers, par suite du départ du général Galbaud. Le 28 août il écrivait à son ami Choudieu cette lettre laconique qui fui lue le 30 à l’Assemblée nationale : « Citoyen représentant, assurez le Corps législatif que lorsque l'ennemi sera maître de Verdun, Beaurepaire sera mort." Le même jour la ville fut complètement ioTestie par les Prussiens et les chances de résistance restaient si faibles que Luckner avait refusé des secours d’hommes et de canons : « Ce serait les livrer à l’ennemi ! » Beaurepaire, qui ne désespérait pas du sort de la ville, s’engageait pourtant à tenir huit jours ou davantage, jusqu’à la mort, et ses volontaires, unis dans son serment, réunirent leurs épargnes et les adressèrent comme un héritage à l’Assemblée nationale représentante de la pairie. Mais les habitants, ffrayés par le bombardement et les sommations menaçantes des Prussiens, travaillés aussi par les intrigues de comités intérieurs, se rassemblaient en attroupements, demandant la capitulation à grands cris, qu’appuyaient les instances et les négociations secrètes du Conseil de ville. — En vain Beaurepaire lutte et s’épuise pour inspirer son courage aux désespérés. Le Conseil a accepté une suspension d'armes et s’est séparé à 7 heures du soir (1er septembre 1792). Après la visite des remparts et des postes, Beaurepaire se retire vers les 2 heures 1/2 du matin dans sa chambre, qui communiquait par les terrasses à la grande salle du Conseil. Â 3 heures un coup de feu éclate. Le planton monte, enfonce la porte. Le colonel glt à terre, la tète fracassée. Des grenadiers transportent son corps à la citadelle. En même temps le Conseil est assemblé et la ville remise aux Prussiens, qui dès le matin s'y installent au son des cloches. Les Volontaires de Maine-et-Loire, autorisés à sortir avec un caisson couvert garanti contre toute visite, y placèrent, comme leur trésor le plus précieux, le corps de leur commandant, pour ne le déposer qu’à Sainte-Ménehould. L’Assemblée législative honora la mémoire de Beaurepaire en lui décernant les honneurs du Panthéon (12 septembre 1792), et le président fut chargé d’écrire, pour assurer de la reconnaissance de la patrie sa veuve, qui reçut pour elle une pension et pour son fils, âgé alors de 15 ans, un brevet de sous-lieutenant de carabiniers. Le théâtre de la Nation représenta l’Apothéose de Beaurepaire par Lesueur ; les Variétés, la Mort de Beaurepaire ; Gandon, le conventionnel, fit du même sujet une tragédie en cinq actes, en vers : toutes les villes de France, émues d’un même enthousiasme, donnèrent à une des fêtes patriotiques cet héroïque suicide C’est de nos jours seulement que, pour défendre contre des scrupules nouveaux la mémoire vénérée de Beaurepaire, on a mis en doute les détails de sa mort et cru démontrer qu’il avait péri assassiné. Le roi Louis-Philippe même s’était préoccupé de cette question et avait obtenu du général Lemoine (V. ce nom) un Mémoire, conforme aux tendances de l’opinion mais contraire à celle qu’il avait formellement exprimée dans le temps même, le lendemain de l’événement. Aujourd’hui encore elle reparaît soutenue par de bons esprits, contredite énergiquement par d’autres, notamment par M. Mérat, qui la traite d’absurde, et n’alléguant que des inductions et des probabilités contre les documents authentiques et des données parfaitement vraisemblables. En attendant, le socle qui devait porter la statue de Beaurepaire par David, quoique inauguré en grande fête le 20 mars 1848, reste vide et nu sur notre grand pont d’Angers et l'indifférence publique laisse contester les droits acquis à l’honneur par l’organisateur du 1er bataillon de Maine-et-Loire, par l’énergique défenseur de Verdun. — Son fils. Stanislas-Joseph, né le 22 juin 1777, à Joué, élevé à l’École militaire de Vendôme, et pendant quarante ans maire de Joué, y est mort en juillet 1855.

Grille. Lettres, mémoiret et documents sur la form%tion du 1er bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire (4 vol. in-8», 1850, — les deux premiers sont remplie de lettres de Beaurepaire, — c’est là son vrai monument). Moniteur du 14 septembre 1793. — Maine-et-Loire des 10, 12, 14 et 16 janvier 1817.— L’Intermédiaire (1861, lre année). p. 149, 206.268,314, 326. ~ L Amateur d’autographes, novembre 1862. — Revue de l’Anjou, 1860 p. 320. -^ Arch du départ.

— Larousse, Dict univers. — Choudieu, Mémoires, Mss

— Mérat, Verdun en 1792, p. 54. — Grille, Phamphlets èlectoraux, n° 5.

Beaurepos» f., c°« de Comillé, avec four à briques et carreaux.

BeaM-Seenetf* — V. Bois-Secret.

Bean-Séjonr, f., C* d’Ailonnessous-M.

Beau-Séjour, f., c** de Jumelles,

Beau-Séionr, ham., c"* de la Romagne.

Beau-Séionr» {., c°« de S l- Lambert- des- L.

Beau-Séjour, f., c"* de Vauchrétien,

Beau-Mte» nom révolutionnaire en 1793 de St-Georges-sur-Loire.

Beau-Soleil» f., c<** à’ A/lonnes-sous-Mont’ soreau, La maison principale, reposant sur trois caves voûtées, dont une contenait une fontaine d’eau morte, avec deux petits pavillons et importantes dépendances, appartenait à Témigré François d’Alongny-Rochefort, de Saint- Verge près Thouars, et fut vendue nat^ le 18 messidor an IV.

Beau-Soleil, ham., c°* d’Aviré.

Beau-Soleil, f., c"« de Bauné.

Beau-Soleil, f., c°* de Beaupréau. -* Le bordage de B. 1641 (Et.-C.).

Beau-Soleil, f., C* de Botz, aujourd’hui inhabitée.

Beau-Soleil, f., c°« de Bouzil’é.

Beao-Solell, cl., c°« de Corné, 1698 (I^t.-C).

Beau-Soleil, f., c"« de la Perrière.

lie«M- Soleil, f., c»»» du Fief-Sauvin. — V. Bossoreille.

Beau-Soleil, f., c»« de Fougère.

Beau-Soleil, landes, c°* de Freigné.

Beau-Soleil, f., c-« de l’Hôtellerie -de- Fiée.

Beau-Soleil, ham., c**" de la Jnbaudièret autrefois nommé le bordage du Vigneau 1643. ^ Un incendie y éclate cette année le 12 mars et fait périr deux enfants. C’était alors un groupe de huttes de pauvres gens.

Beaa«Soleil, m°^ b., c»« de la Meignanne.