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de la Canicule.

teux, ſoit de violettes, ſoit de limons, ou de l’eſprit de nitre doux, ou de ceriſes ou de fraiſes, ou de groiſelles rouges, depuis ſix, juſqu’à quinze gouttes ; mais je ne ſuis pas d’avis, (peut-eſtre contre le ſentiment de pluſieurs) qu’on faſſe boire au malade de l’eau pure ; car bien qu’elle les rafraichiſſe puiſſamment, elle bleſſe les parties nerveuſes, elle bouche les pores & retient les humeurs groſſieres au dedans, & ainſi empeſche leur tranſpiration, en quoy conſiſte la gueriſon des fiévres ; en un mot en penſant eſteindre la chaleur eſtrangere, on eſteint la naturelle, & à même temps la vie dans le declin de la maladie, ou quand elle eſt lon-