vons dans toutes les parties de l’édifice, nous est offert d’ensemble, d’emblée, comme un total, sans cette discontinuité qu’il y a toujours forcément dans la dialectique la plus serrée, du fait que nous n’y accédons à la vérité que pas à pas.
Comment donc, à moins d’être d’une absolue mauvaise foi, pourrions-nous feindre d’ignorer une affirmation pareille ? Comment ne pas tenir compte de l’opinion d’un peuple qui impose à l’admiration des siècles un tel témoignage de sa grandeur ?
Hâtons-nous de dire tout de suite qu’entre M. de Charlus et les jeunes gens de Platon, ou du moins la grande majorité d’entre eux, il n’y a aucune comparaison possible. Sans doute, les invertis-nés, avec leur rage de chercher partout des excuses et des justifications, se sont-ils souvent targués d’une ressemblance où leur fatuité trouvait son compte. En cela, ils abusaient de notre crédulité ou tiraient un facile avantage de leur propre ignorance. Proust, qui connaissait bien cette prétention en a montré lui-même l’absurdité. Au temps de Socrate, dit-il, « aimer un jeune homme était comme aujourd’hui entretenir une danseuse, puis se fiancer ». Proust entend par là que l’homosexualité, chez les