même suspect et de s’exposer à des poursuites qui pouvaient avoir une conclusion si terrible ?
Aussi, dans l’espace de plusieurs siècles, nulle étude sur le sujet. Rien que des traits épars çà et là. En Italie, dans Boccace, dans Machiavel, dans l’Arétin. Chez nous, dans Casanova, dans les Confessions de Jean-Jacques. Mentionnons encore, dans le Dictionnaire philosophique de Voltaire, un article superficiel sur « l’amour socratique ». De Diderot une seule phrase, pareille à la brusquerie de quelqu’un que le sujet embarrasse et qui y coupe court[1].
C’est tout[2].
Après 1789, la volonté de répression faiblit et envisage d’user de moyens moins violents, mais durant longtemps le sentiment à l’égard de l’anomalie est resté le même[3]. Cependant le Code pénal de 1810 (lequel remanie et complète le Code pénal de 1791 et le Code des délits et des peines de l’an IV) ne fait aucunement mention des mœurs « contre nature ». Celles-ci ne sont