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RETOUR VERS LE PASSÉ

d’une fanfare municipale, mais elle ne suffit pas à effacer le mérite de la lettre. Émile Zola était plus libre d’esprit que beaucoup d’autres, parce qu’il était bon.

Il n’en reste pas moins ceci : en 1895, le maître de Médan reculait devant la peinture de l’inversion, lui, le chef de cette fameuse école naturaliste qui s’était assigné pour programme d’introduire dans le roman les méthodes de la science expérimentale et d’exprimer la vie, toute la vie, jusqu’en ses sentiments les plus dégradés, jusqu’en ses gestes les plus bas. Une seule fois, au cours de son œuvre, pourtant si copieuse, Zola fit une allusion, tout ensemble timide et brutale, à la chose inavouable[1].

Si telle était l’attitude d’un romancier à grandes prétentions sociologiques, doublé d’un homme courageux, qu’on juge d’après cela de l’opinion commune !

Pourtant, les humanités, à cette époque, étant encore en honneur, on sera peut-être curieux

  1. C’est dans La Curée, à propos d’un valet de chambre, du nom de Baptiste.