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CONCLUSIONS

époque de leur vie, le plus souvent dans l’adolescence ont contracté une « mauvaise habitude ». Qu’on veuille bien se rappeler ce que nous avons dit ailleurs sur la part de consentement, la part de liberté, qui fort souvent est à noter dans l’acquisition de l’anomalie. À l’origine de celle-ci, que de fois ne relève-t-on pas l’influence orale ou livresque d’un homosexuel congénital ou d’un débauché, ou encore l’entraînement anonyme d’une mode !

Très nombreux sans doute sont les hétérosexuels sur qui de pareilles tentatives de séduction n’ont aucune prise. Mais la propagande d’une déviation est-elle justifiée par la facilité avec laquelle, dans la masse des faibles ou des curieux, beaucoup se laissent suborner ? C’est pourtant par ce sophisme que les apôtres du non-conformisme entendent légitimer leur action : « Voyez, disent-ils, avec quel empressement l’on vient à nous. C’est donc qu’il est naturel qu’on nous suive. » Parbleu, nous le savons bien, que toute dépravation qui a ses prêcheurs trouve rapidement des adeptes. Quel désordre n’est épidémique[1] ?

  1. En ce qui concerne les garçons de quatorze à dix-sept ou dix-huit ans, je laisse aux éducateurs le soin d’apprécier s’il n’y aurait pas intérêt à exercer une tutelle plus sérieuse,