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CONCLUSIONS

partie du bon ton. Et les successeurs des aristocrates dans la possession du luxe et l’arbitrage des plaisirs, ceux qui composent cette masse mélangée, voyageuse et polyglotte qu’on appelle vulgairement les « gens chics », ceux-là sont les mêmes dans toutes les capitales et dans toutes les villes d’eaux, partout où il y a des palaces à proximité d’un terrain de golf. Mais ce n’est pas seulement parmi les élégants et les oisifs de tous les pays que l’inversion, en ces dernières années, a foisonné. C’est dans les milieux littéraires, c’est dans les cénacles, et cela singulièrement chez nous, à Paris.

Là est le danger.

À ce mot, les zélateurs de l’homosexualité triompheront. Ils y verront un aveu, la preuve que l’universalité de leur penchant ne peut plus être niée.

Ils se trompent. L’inversion innée paraît plus fréquente qu’autrefois parce qu’elle est plus connue et parce qu’elle se cache moins, mais, toutes les autorités médicales s’accordent pour l’affirmer, elle demeure assez rare. Ce qui s’est développé, c’est le vice.

L’immense majorité des « nouveaux invertis », si l’on peut ainsi les nommer, sont des vicieux, entendez par là des individus qui, à une certaine