Page:Porché - L’Amour qui n’ose pas dire son nom, 1927.djvu/230

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XVI

Conclusions.

Parvenu au terme de cette étude, je m’aperçois que, pour être juste dans mes conclusions, il me faudra me surveiller. La règle d’impartialité à laquelle je me suis soumis finirait-elle par me donner de l’humeur, encore que je ne songe point à m’en départir ? Cela se peut. La route que je viens de parcourir n’a pas cessé un instant de me paraître dure. Quel triste débat sur l’amour que celui d’où la femme est exclue ! Auprès d’elle, je m’excuse de m’y être engagé. Ah ! si je n’avais suivi que mon penchant, combien j’eusse mieux aimé chanter un cantique à la Rose ! Mais je me suis fait violence dans un double souci, l’un de l’esprit, l’autre du cœur : le souci de la vérité et celui de l’humanité. Eux seuls me guideront jusqu’au bout.

L’anormal n’est pas chose simple. Avant de le condamner, je souhaiterais qu’on s’inquiétât de savoir comment il a germé. Éclosion souvent douloureuse. La cause des homosexuels-nés, malgré la fanfaronnade particulière à