XV
Hélas ! rien de tout cela n’échappe à l’œil amusé d’André Gide. La certitude nous en est donnée par ses confessions et par ceux de ses ouvrages qui, à la lumière de Si le grain ne meurt, s’éclairent étrangement.
D’abord, examinons le principe même auquel Gide obéit, lorsqu’il se croit tenu de faire sur sa vie secrète, non point des confidences à proprement parler, puisqu’il s’adresse à tout le monde, mais des déclarations poussées aux dernières limites de la franchise, ou du moins de l’aveu, car l’aveu lui-même, volontairement ou non, est tissé parfois d’arguties, d’intentions apologétiques, et peut s’accompagner de pièges, en outre.
Gide commence par écrire Si le grain ne meurt pour soi. Son premier mobile, nous l’avons indiqué : c’est l’habitude mentale de l’examen