son acception la plus large, soit une impulsion de
l’âme qui déborde infiniment et l’acte, si souvent
fortuit, de la génération, et la recherche,
si souvent illusoire, de la volupté, un désir
ardent de communion, indépendant du sexe,
indépendant de l’espèce, et, chez certains initiés,
indépendant même du règne.
Tout ce qui vit s’entredévore. Mais, à côté du principe destructeur, ou en raison de ce principe et comme une contre-partie, il y a le principe d’amour. Seul, l’excès du rationalisme a pu tourner en dérision une chose aussi sainte que l’amour de l’homme pour les animaux[1]. C’est la faiblesse, peut-être, de l’idée judéo-chrétienne, qu’elle est toute anthropomorphique. Il n’est pas dans notre intention de rabaisser la grandeur du christianisme ni de déprécier ses bienfaits : il a un peu abusé de l’excommunication (censure dérivée de la malédiction hébraïque) mais il a conseillé, récompensé l’amour du prochain. Cependant, le domaine de l’amour, croyons-nous, s’étend bien au delà de l’homme.
- ↑ Cet amour se distingue de la bestialité, quête honteuse et difforme d’un spasme égoïste, quand l’accouplement avec l’animal n’est pas, comme dans la mythologie, purement symbolique.
ombre plane sur tous les Conciles de la Catholicité et, depuis la Réforme, sur tous les Consistoires.