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l’étouffaient, l’écrasaient, lui faisaient l’effet de grimper les unes sur les autres, comme dans un cauchemar.

« Jamais je ne pourrai me décider à quitter mes steppes, dit-elle,… je ne respire bien que dans la plaine.

— Mais vos tantes vous adorent !

— Vraiment ! tant que ça ? dit-elle d’un petit air incrédule : je ne m’en doutais pas !

— Écoutez-moi. Je pars demain, mais promettez que vous viendrez cet hiver à Lublin, pour la saison des bals : j’aurai un congé alors. Nous vous ferons une ovation, vous verrez ! Et puis, laissez-moi vous demander une chose : c’est de m’accorder, le jour de votre entrée dans le monde, la première mazoure et le cotillon !

— Oh ! quant à cela, volontiers, dit-elle gaiement ; je serai sûre, au moins, de ne pas faire tapisserie !

— Alors, c’est promis, dit-il en lui serrant