Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
marylka

plus beaux habits. Stefanek, avec sa longue chemise blanche de Cosaque, serrée à la taille par une molle écharpe de soie bleu azur, ses grandes bottes jaunes et son haut bonnet d’astracan, avait vraiment l’air martial, tandis que, posté les bras croisés à l’entrée du perron, il guettait sur la grand’route l’arrivée de cet hôte tant souhaité.

Enfin un nuage de poussière sur l’avenue, un bruit de roues avec des claquements de fouet, en même temps que, sur la terrasse, un froufrou de rubans et d’étoffes légères, un chuchotement de voix féminines, et tout aussitôt, au milieu d’une salve d’acclamations, un beau garçon mince, en élégante tenue de voyage, le monocle sur l’œil, sa moustache blonde retroussée au fer, comme l’exigeait la mode nouvelle, sauta légèrement de l’américaine.

M. Ladislas, encore bien pâle, souriant pourtant, avait voulu être le premier à souhaiter la bienvenue à son hôte, et il le