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l’existence, s’était mis à apprendre l’agriculture, tandis que son cousin, dédaignant la vie de gentilhomme campagnard, épris au contraire de passion pour la carrière militaire, était entré, en dépit des supplications de ses parents, à l’École des cadets de Pétersbourg. Obligé de céder, son père avait alors stipulé comme condition qu’il serait à sa sortie attaché comme aide de camp à un vieux général polonais.

Mais ce qui froissait surtout Voytek dans le procédé de son cousin, c’était son affectation à ne s’adresser qu’à Marylka, comme s’il ignorait l’existence de M. Ladislas. Il y avait là un manque de tact inouï, et il fallait toute la faiblesse d’un malade aveuglé encore par les soucis d’argent pour n’en être pas choqué.

Mme Natalka était venue ajouter sa note fastidieuse à la joie générale.

« Il est très chic, n’est-ce pas, votre cousin ? disait-elle en s’adressant à Voytek.