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devinait la fantaisie du propriétaire détournée d’un autre côté.

Toutes ces mesquineries, toutes ces petites intrigues étaient ignorées de M. Ladislas. Il vivait dans une douce quiétude inconnue de lui jusqu’alors, s’abandonnant sans contrainte à la tendresse qui enveloppait son âme ; et il s’étonnait de la facilité avec laquelle Marylka, cette enfant tenue tellement à l’écart, s’assimilait sans peine ses goûts, ses idées.

Il découvrait en elle ce même amour pour les humbles, cette même soif d’idéal et ces élans fougueux qui lui avaient valu, hélas ! tant de mécomptes dans la vie.

Quant à ses préoccupations pécuniaires, elles semblaient oubliées, et son unique ambition consistait désormais à courir les campagnes pour visiter les paysans, accompagné de sa fille, ou bien à la faire étudier le soir auprès de lui, suivant avec intérêt la marche un peu fantaisiste de ses études.

Un jour, elle avait eu une exclamation :