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marylka

mère qui semble clairement dire que la protection de son mari ne lui suffit plus ? »

Un accès de toux le suffoqua pendant quelques instants.

Révoltée tout d’abord par ces reproches, Marylka sentit toute sa colère tomber devant cette preuve de souffrance. Alors, avec impétuosité, elle se jeta à ses genoux, s’empara de ses deux mains, et, les couvrant de baisers passionnés :

« Papa ! papa !… ne soyez pas malheureux !… ne dites pas que vous êtes espionné, abandonné,… qu’on désire votre mort !… Mon père chéri !… Je vous aime, moi, je vous aime de toutes mes forces !… Ne détournez pas la tête de votre petite Marylka. Oh ! je sais que je vous ai fait souffrir, que j’ai été mauvaise, méchante… souvent, mais je ne savais pas,… je ne comprenais pas… et puis j’étais orgueilleuse ; … à présent, je suis toute changée. Oh ! mon père chéri, pardonnez à votre petite Marie. L’autre jour, quand vous avez quitté la table,