Cette page a été validée par deux contributeurs.
iv
L e verger était calme à cette heure. Dans
une traînée de soleil, des myriades de
mouches à miel dansaient en bourdonnant, et
des souffles de printemps apportaient, des
grands peupliers blancs, une neige légère de
duvets argentés, sortes de baisers aériens que
s’envoient mystérieusement les arbres à travers
l’espace et qui les fécondent.
Marylka, qui avait en vain essayé de pénétrer chez son père, venait d’atteindre le bouquet touffu de jeunes cerisiers chargés de fruits verts, à peine démaillotés de leurs langes, et, s’appuyant à leurs branches