Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.
27
marylka

sifflante, ses longs bras battant l’air. Puis brusquement :

« Stefanek, mon chapeau, ma cravache ; qu’on selle un cheval. »

L’intendant essaya de s’interposer…

« Vous n’allez pas faire une imprudence pareille ! »

Il frappa violemment du pied.

« Je suis maître chez moi à la fin ! » cria-t-il en s’élançant au dehors.

Mais, au moment où il atteignait la cour, le trot d’un cheval sonna.

« Voilà notre demoiselle ! » cria la voix de fanfare de Stefanek.

En effet, juchée sur sa monture, Marylka arrivait, le visage animé, les cheveux au vent. Elle avait attaché en bandoulière une énorme gerbe de fleurs sauvages, qu’elle lança à la tête du petit Cosaque venu pour tenir son cheval ; puis, apercevant son père :

« Ah ! papa ! » s’écria-t-elle… Mais l’aspect effrayant du gentilhomme, appuyé au cham-