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marylka

flétries, et je passe mes journées à travailler pour mon mari et mes nombreux enfants… »

Une imprécation s’était échappée des lèvres de Thadée : cette maison était un véritable guêpier ! Fallait-il que sa malechance le fît tomber justement sur cette noce !…

Cependant la vue de Marylka, très pâle, bien qu’idéalement jolie et portant à la ceinture les roses qu’il lui avait données la veille, le rasséréna un peu. Mais à peine avait-il fait quelques pas, qu’une voix lui cria :

« Arrivez donc, une surprise vous attend ! »

En effet il aperçut, à demi pâmée au milieu des coussins d’un immense fauteuil, la figure anxieuse de sa mère.

« Allons, bon,… encore une tuile ! » pensa-t-il. Et, comme il s’approchait pour baiser respectueusement la main de la maréchale, elle lui glissa à l’oreille :

« Je suis morte d’inquiétude !… Stas m’a tout appris ce matin, et maintenant, cette noce ici même,… c’est épouvantable !