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marylka

— Ma tante, je suis venue vous dire que je ne peux plus épouser Thadée…

— Ah çà ! ma pauvre enfant, seriez-vous somnambule, par hasard ? » et elle la regardait avec ahurissement.

« Non, non, j’ai tout mon bon sens, mais, quand j’ai promis d’être la femme de Thadée,… je… ne savais pas,… je ne comprenais pas… Sa voix était entrecoupée par les sanglots… Aujourd’hui… c’est impossible,… jamais je ne pourrai être à lui !

— Et c’est justement au moment où votre fiancé vient d’envoyer sa démission à Pétersbourg, et brise pour vous sa carrière de prédilection, que vous m’annoncez cette jolie nouvelle, dit froidement Catherine, je vous en félicite. »

Marylka avait pâli. C’est vrai ! elle ne pensait plus à tout cela.

« Avouez que c’est bien lâche, ce que vous faites là !… Je vous croyais plus de cœur !… Et le désespoir de ce malheureux,… vous le