Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/227

Cette page a été validée par deux contributeurs.
219
marylka

fût encastrée dans la vitre, tant elle était d’une immobilité effrayante.

Un peu agacé, il haussa les épaules avec une petite toux nerveuse qu’on eût pu prendre aussi bien pour un ricanement.

Marylka était placée juste en face de lui dans le coupé, et elle s’étonnait de l’éloignement qu’il lui inspirait particulièrement ce soir ; mais, ce qui la frappait surtout, c’était ce pli amer des lèvres, qui révélait tout un coin énigmatique du caractère. On y lisait une fugitive expression de dureté, jamais pressentie jusqu’ici. La bouche souriait pourtant, mais il y avait dans l’éclair fuyant du regard quelque chose qui démentait ce sourire.

D’où venait cette altération soudaine ?… Et, silencieuse, agitée d’un incompréhensible pressentiment, Marylka entrevit l’avenir avec angoisse !

Maintenant, sous la grande voûte à demi ensevelie d’ombre de la cathédrale, parmi les