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marylka

Voytek fendre la foule, aller droit à la vieille demoiselle, et lui offrir le bras.

À la vue du jeune homme qu’elle n’avait pas revu depuis le bal, tout le sang de Marylka afflua vers son cœur, et elle se sentit pâlir.

Tout aussitôt une éclaircie dans la foule lui permit de se rapprocher de Rose, mais la pauvre demoiselle était encore si tremblante que les deux jeunes gens durent presque la porter jusqu’à un banc du parc.

Il faisait un de ces petits froids piquants de fin octobre où les feuilles sèches, toutes couvertes de givre, craquent sous le pied qui les foule.

« Je ne vous savais pas à Lublin, avait dit Marylka à Voytek, affectant une voix indifférente.

— Oh ! je n’y suis que de passage,… je n’y viens jamais… C’est bien pour cela que j’ai tardé si longtemps à vous présenter mes vœux, mademoiselle Marie.

— Quels vœux ?…