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marylka

pide,… une courte lutte… et brusquement on vit apparaître à la surface de l’eau un visage si pâle que la mort semblait y être écrite.

« Qu’est-il arrivé ?… que se passe-t-il ? » et des questions s’entre-croisaient dans les groupes.

« C’est Lia, la fille d’Aaron, le riche marchand de grains ! Quel accident ! haïvaï ! … Sans Gunhilde, elle se serait noyée sûrement !… »

On avait porté la jeune fille dans la cabine, et l’on s’empressait autour d’elle, Golda, venue, on ne sait comment, aidait à lui faire reprendre connaissance. Quand elle fut revenue à elle, et rhabillée, elle considéra un instant d’un œil sombre toutes les figures curieuses qui se penchaient sur elle, puis, avec une hâte fébrile, elle courut vers la porte comme pour se sauver, mais aussitôt ses forces la trahirent, et on fut obligé de la ramener chez elle en voiture.