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peine inouïe qu’il lui avait faite l’autre jour, alors qu’elle venait si ingénûment à lui… « Oh ! mon Dieu, je suis donc toute seule !… toute seule », balbutiait-elle.

Quand elle ouvrit ses yeux à l’aube, elle aperçut Rose penchée sur elle qui la regardait.

« Oh ! ma tante !… si vous saviez ! la maréchale m’a demandé d’épouser son fils !

— Et que lui avez-vous répondu, ma chérie ?

— Mais rien,… rien encore ; … c’est terrible de prendre une décision pareille !

— Thadée est un beau parti !

— Oh ! je sais.

— Et, s’il veut donner sa démission, il n’y a vraiment plus rien à dire…

— Non, rien…

— Et alors, ma mignonne, je suppose que vous direz oui ?

— Je suppose…

— Je voudrais vous voir dire cela avec plus d’entrain.

— Moi aussi !… La vérité, tante Rose, c’est