« Ne pourrez-vous donc jamais me parler sans m’accabler de ces fades compliments ?
— Oh ! s’écria-t-il avec impétuosité,… si vous vouliez m’écouter, j’aurais bien autre chose à vous dire !
— Dites très vite, alors, fit-elle d’un petit air impertinent, car je suis pressée,… ce bal me fatigue ; je voudrais m’en aller… »
Il s’était approché d’elle, avait saisi ses deux mains, et d’une voix que l’émotion faisait trembler :
« Vous n’avez donc pas deviné que je vous aime comme un fou, Marylka ! »
Vivement elle s’était reculée :
« Et Lia ? demanda-t-elle, moqueuse, en le dévisageant.
— Lia ? répéta-t-il, pâlissant un peu.
— Oui,… Lia, la jolie juive,… celle avec qui vous vous promenez le soir, sur la route du cimetière de Lublin. »
Il avait eu maintenant le temps de se remettre :