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marylka

— Vous savez bien que je suis à vos ordres… toujours… » Et, comme Catherine acquiesçait d’un signe, elle posa légèrement sa petite main sur la manche de drap fin de l’officier, et tous les deux disparurent à travers l’élégante cohue.

Un impérieux désir de retrouver Voytek remplissait le cœur de Marylka. Ainsi il était là… à quelques pas d’elle ; et il la fuyait. Il lui en voulait donc bien !… Une fièvre faisait battre ses artères, et c’était elle maintenant qui entraînait Thadée, furetant à droite et à gauche parmi ces groupes serrés d’hommes qui s’écartaient sur son passage. Tout à coup elle tressaillit : là-bas, dans cette galerie, accoudé à un balcon qui dominait la campagne,… c’était lui !… Avec une décision dont l’officier subit le contre-coup elle marcha droit à Voytek.

« Bonsoir ! »

Il releva brusquement la tête, la vit au bras de Thadée et pâlit.