Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/170

Cette page a été validée par deux contributeurs.
162
marylka

ses yeux des éclairs de flamme, ses épaules… » À ce moment il fallut à Voytek toute la force de sa volonté pour ne pas aller souffleter son cousin.

Mais à quoi bon un scandale pareil qui compromettrait cent fois plus la jeune fille !

La fête tournait à l’orgie, une orgie morne, sans gaieté. On s’était remis à boire tout en brisant en mesure les verres et la vaisselle, puis un porte-enseigne ayant aperçu le seau de champagne abandonné par le cheval s’avisa d’en vider le reste dans le piano. Cet exploit fut accueilli par des hurlements, et les danses recommencèrent. Alors Voytek écœuré, l’âme bouillonnante de rage impuissante, regagna sa briska, et, ayant fouetté vigoureusement ses chevaux, les lança à fond de train sur la chaussée.