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marylka

Catherine d’avoir été trop sévère pour la petite.

« Oui, répétait Kanounia en s’essuyant les yeux, j’avais bien dit à Mademoiselle que la petite colombe finirait par s’envoler !… Et qui sait où elle est maintenant ? Sur la route de Konopka peut-être, ou bien à la rivière ? Dieu garde !… »

Les vieux, tout désorientés de ce cataclysme dans leurs habitudes, erraient ahuris, émettant vaguement l’idée d’aller dans tous les sens à la recherche de la jeune fille, mais toutefois ne bougeant pas.

L’arrivée de Voytek fut une délivrance.

« Laissez-moi faire », dit-il, et, suivant son idée, il se précipita vers le jardin. À ce moment, Marylka, haletante, serrant encore convulsivement autour de ses épaules le châle dont elle était enveloppée, émergea d’une allée ; mais, devant l’expression bouleversée de Voytek, elle devina qu’il se passait quelque chose… Sans doute on s’était aperçu de