du quartier juif de Wieniawa… il a dix-sept ans…
— Dix-sept ans ! mais… c’est un enfant !… et vous ne l’aimez pas, Lia ! Vous ne pouvez l’aimer !… Ah ! vous êtes malheureuse !… Mon Dieu, mon Dieu !… »
Et, dans un élan affectueux, elle saisit les mains de la jeune fille et les presse entre les siennes.
Mais une montée de sang a empourpré le visage de la juive.
« Non, non,… laissez-moi, s’écrie-t-elle : je ne puis pas parler ! »
Violemment elle s’arrache à l’étreinte de sa compagne et s’éloigne rapidement à travers le buisson, où les pétales d’or des grands soleils se mêlent à sa chevelure sombre.
« Oh ! je la retrouverai », songe Marylka émue ; et elle remonte lentement le petit sentier, tandis que, échelonnées le long du mur, de vieilles juives en serre-tête débitent d’une voix nasillarde des tranches roses de pastèques,