Page:Poradowska - Marylka, 1896.djvu/128

Cette page a été validée par deux contributeurs.
120
marylka

— Oui, mon cher ! et on n’épargnera rien pour la caser, je vous assure. Ce sera un point d’honneur, on la promènera, l’exhibera, la produira partout !… La voici, Dieu merci, dans une société de son rang, et il s’agit de faire un mariage honorable,… brillant même  ! J’y veillerai, n’ayez, crainte !… Du reste, j’espère que tous nos amis ici présents me seconderont !… Si, au bout de deux hivers, nous revenions bredouille, dame !… eh bien, alors… le major se dévouerait. »

Rose ne put s’empêcher de hausser les épaules.

« À moins que ce ne soit vous, Rutski », continua Catherine.

Les deux célibataires interpellés se toisèrent avec des airs comiques de rivaux, lançant à Marylka des regards pleins de bouffonne convoitise.

« Mais je suis prêt à m’exécuter sur l’heure ! s’était galamment écrié le major.

— Et elle pourrait plus mal tomber, la