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L e train filait dans le crépuscule à travers
les plaines immenses de Podolie. De
temps en temps, la locomotive haletante poussait
un cri déchirant qui allait troubler au
fond de leurs nids les oiseaux endormis de la
steppe. Blottie dans un coin du coupé, son
mouchoir sur ses yeux, un bouquet flétri
pressé convulsivement contre sa poitrine,
Marylka se tenait immobile. Autour d’elle,
de nombreux voyageurs faisaient les cent pas
d’un bout à l’autre du couloir. C’étaient, pour
la plupart, des officiers russes qui se rendaient
aux grandes manœuvres. On entendait traîner