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LE P. EMMANUEL DALZON

SOUVENIRS.


C’était pour moi un vrai chagrin, presque un remords, de laisser le P. Emmanuel d’Alzon partir pour un monde meilleur, — oh ! oui, bien meilleur, surtout pour lui ! — sans payer mon tribut à cette noble et sainte mémoire. Mais que dire après tant d’hommages si éloquents et si émus, où s’épanchaient tour à tour la reconnaissance de ses anciens élèves, la respectueuse tendresse de ses coopérateurs, la profonde sympathie de ses collègues, la douleur de l’illustre ami du défunt et de sa famille, M. le baron de Larcy ? J’y renonçais, lorsque m'arrive l’admirable lettre pastorale de mon évêque, consécration définitive de ce beau nom qui rappelle d’immenses services rendus à la société et à l’Église, des œuvres vivaces et fécondes, la perfection des vertus sacerdotales et l’héroïque abnégation d’une grande âme sacrifiant toutes les vanités, toutes les glorioles, toutes les jouissances humaines à toutes les vérités divines. Au lieu de m’accabler, ces pages bénies m’encouragent. Le beau style de M. Besson est si