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XII
LE VRAI JEAN VALJEAN[1]
Août 1879.

J’étais à Cannes, en mars 1862, au moment où parurent les deux premiers volumes des Misérables. Le directeur d’un des innombrables journaux où j’ai dépensé ma prose, capital et intérêts, m’écrivit pour me demander si je ne pourrais pas lui adresser quelques renseignements exacts sur l’évêque Bienvenu Myriel, ou plutôt, sur Mgr Miollis, évêque de Digne, si étrangement défiguré, sous prétexte d’hommage, par M. Victor Hugo. Je ne savais rien, sinon que Digne n’était nullement le chef-lieu du nouveau département des Alpes-Maritimes, et que Mgr Miollis, dans sa simplicité évangélique,

  1. À propos d’une nouvelle édition des Misérables.