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III
VICTOR HUGO. — LE LIVRE D’AMOUR.
Ingrat par beaucoup de côtés, le métier de critique a du moins
l’avantage, quand on l’exerce avec conscience et talent, de vous mettre
en relation, souvent même en rapport d’amitié avec les écrivains
célèbres. C’est ainsi qu’un article sur les Odes et Ballades, inséré
dans le Globe du 2 janvier 1827, valut à Sainte-Beuve de connaître
Victor Hugo et de vivre avec lui durant plusieurs années dans l’intimité
la plus étroite. Peu sympathique jusque-là au royalisme avoué et aux
sentiments catholiques du poète, il devint son plus fervent admirateur,
et de la rive du Globe sa barque dériva insensiblement vers l’île
enchantée de la poésie. Deux volumes de vers et le