Page:Pons - Sainte-Beuve et ses inconnues, 1879.djvu/311

Cette page n’a pas encore été corrigée
« Veuillez agréer, princesse,

l’hommage définitif d’un respect qui n’aura plus lieu de s’exprimer. »

Sa correspondance avec la princesse Mathilde a fait connaître, sous un jour bien favorable, la noblesse de leurs sentiments à tous deux et la dignité que Sainte-Beuve, malgré son titre de sénateur, savait conserver dans ses relations avec les Altesses. Il est touchant, au milieu de ce monde que l’on nous peint si futile et si corrompu, de voir l’écrivain et la princesse uniquement préoccupés de secourir les malheureux et de grouper autour d’une gracieuse influence les intelligences d’élite.

Oserai-je glisser ici une réflexion à propos de certains détails de cette correspondance ? Dût-on la trouver déplacée, je la risque. Nous autres enfants du peuple, fils de paysan ou d’ouvrier, qui n’avons jamais eu l’heur de pénétrer dans ces sphères aristocratiques, nous devons être mauvais juges des façons de s’y conduire. Pourtant si quelque dame de haut parage eût daigné visiter de temps à autre notre logis et y laisser des témoignages d’une amitié si attentive à notre bien-être, tels que tapis, fauteuils, bijoux