Page:Pons - Sainte-Beuve et ses inconnues, 1879.djvu/305

Cette page n’a pas encore été corrigée

la boue. » Et cela ne l’empêchait point de secouer des gouttes d’ambroisie sur cette fange du ruisseau. Hélas ! que ne faisait-il sur lui-même un sincère retour. Le moindre instant de réflexion lui aurait appris que l’on n’élude pas les lois de la nature en les flétrissant de noms odieux et que, pour mater la jeunesse et l’ardeur du sang, pas n’est besoin de beaux discours ni d’une langue subtile ; il y faut un poignet robuste et autre chose encore. Dans ce duel où l’imagination cherche à exciter le tempérament, qu’importe de déployer les ressources et les séductions d’un esprit supérieur, si l’essentiel fait défaut ? Or Sainte-Beuve n’avait jamais été grand abatteur de bois et son second était tué depuis longtemps ! Il ne pouvait plus guère caresser que du regard et de la main les beautés qui s’offraient à lui. Si quelque ami s’étonnait de le voir, vieux coq écrêté au milieu de poules alléchantes : « Que voulez-vous ? répondait-il en manière d’excuse, j’aime encore à reposer ma vue sur de frais visages. »

La princesse B…O, après plusieurs années de constance, rassasiée à la fin du docte et b