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au cimetière Montparnasse et, quand il envoyait sa nouvelle bonne porter des fleurs au tombeau de sa mère, il ne manquait jamais de lui dire : « Déposez-en aussi quelques-unes sur la pierre de l’autre pauvre femme. »

Cet essai pourtant le guérit, du moins pour un temps, des illusions de la vie de ménage. Il eut soin désormais de reléguer le plaisir hors de son logis, ne conservant autour de lui que des personnes avec lesquelles il se gardait de toute relation intime.

Il ne désirait rien tant que de s’enchaîner par le cœur à quelque objet aimé, bien que le sort parût prendre un malin plaisir à déjouer ses tentatives. Aussi, de plus en plus, par goût, par nécessité, par manière de consolation, se livra-t-il à ce talent d’analyse qui, à chaque élan, redoublait de ressources et de verve. Pour le reste, il renonça aux passions sérieuses et s’abandonna à ce que Fourier appelle la Papillonne.

     Aimer, comme on aimait dans la Grèce amoureuse,
     Un pied blanc, un beau sein, une démarche heureuse,