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attaques sans dignité ; mais bientôt la fièvre l’emporte, et le voilà qui tombe dans l’injure et la bouffonnerie :

« Ce bibliothécaire doit être passé par les armes de la plaisanterie, car il serait impossible de le combattre par les siennes, de se tenir sur un terrain où l’on s’enfonce dans un ennui boueux jusqu’à mi-jambe. Il est casanier, travailleur, et ne répand l’ennui que par sa plume. En France, il se garde bien de pérorer, comme il l’a fait à Lausanne, où les Suisses, extrêmement ennuyeux eux-mêmes, ont pu prendre son cours pour une flatterie…

Quand vous aurez passé le pont des Arts, Parisiens, prenez à droite : la Bibliothèque mazarine est à gauche ! Vous pourriez bailler en allant de ce côté.

En lisant Sainte-Beuve, tantôt l’ennui tombe sur vous, comme parfois vous voyez tomber une pluie fine qui finit par vous percer jusqu’aux os. Les phrases à idées menues, insaisissables, pleuvent une à une et attristent l’intelligence qui s’expose à ce français humide. »

Tout le sel et l’esprit du monde ne feront