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XI
UN DUEL À LA PLUME.
Parmi les attaques auxquelles le critique fut en butte pendant sa longue
carrière, celle de Balzac est restée la plus célèbre, tant par la
qualité de l’agresseur que par la violence et la grossièreté des
représailles. Elle mérite qu’on s’y arrête un instant, dût-on n’en
retirer d’autre profit que celui des Spartiates devant l’ivresse des
ilotes.
Le grand romancier affectait d’être insensible à ce que l’on pouvait dire de ses livres et prétendait que rien de ce côté-là n’avait le don de l’émouvoir. Le contraire serait plus vrai. Ainsi que tous les artistes, il se préoccupait fort de ce que l’on pensait, de ce que l’on écrivait sur son compte. Quelque haute