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toutes les vieilles filles qui ont mis la main sur de jeunes maris, celle-ci adorait le sien et portait dans son affection conjugale tout l’arriéré d’une jeunesse chastement consacrée au travail et l’ardeur d’une flamme allumée sur le tard. Elle tremblait sans cesse que son bonheur ne lui échappât. Lorsqu’elle fut atteinte de la maladie dont elle devait mourir, son mari, pour la soigner, prit avec lui une nièce assez jolie, qui devint la seconde Mme Guizot. Autour du lit de la mourante, ces deux jeunesses, qui s’étaient convenues de prime abord, en vinrent peu à peu à ne plus dissimuler leur inclination. Le regard jaloux de Pauline de Meulan put lire dans leurs yeux et y surprendre peut-être l’impatience de son trépas. Qu’on juge de son désespoir !

Certes il y avait là un cas de morale humaine assez curieux, une scène digne du pinceau délié que nous connaissons. Mais comment raconter cela du vivant de M. Guizot, celui-ci étant ministre tout-puissant, alors surtout que, en bons termes avec lui, on ne tenait nullement à lui déplaire ? Cette plume prestigieuse