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d’apporter son tribut à l’œuvre du maître, heureux si, en récompense, il daignait quelquefois citer leur nom.

Quiconque a fréquenté tant soi peu la salle de travail, sait combien est sûre l’érudition de ces messieurs, de quelle science bibliographique ils sont tous riches, et en même temps quelle est leur complaisance à en faire profiter autrui. Jugez de leur ardeur et de leur zèle, quand il s’agit de l’un des princes de la littérature ! La plupart des bibliothécaires, MM. Claude et Chéron particulièrement, se mettaient en quatre pour le contenter. Le résultat de leurs recherches formait chaque fois un ballot qu’il faisait prendre ou qu’on lui expédiait.

Autre ressource, non moins précieuse : tout individu sur lequel il avait une fois écrit devenait sien, entrait dans sa collection, dans sa ménagerie, avait son dossier. Nous appelions ainsi le paquet où était enfermé le premier article augmenté des productions ultérieures de l’auteur et des lettres échangées avec lui. On y joignait les études publiées sur lui par d’autres critiques, les renseignements et particularités